Il Etait Une Fois…
Une forêt enchantée où vivaient tous les personnages de contes. Nous les connaissons bien…
Ou du moins, nous le croyons.
Un jour, ils se trouvèrent piégés dans un monde où les fins heureuses n’existaient plus.
Notre monde.
Voici comment tout a commencé…
-[Monde des Contes de Fées]-
Prince Charmant est sur son cheval au galop sur une longue étendue de terre et se dirige vers la forêt. Dans la forêt, il retrouve plusieurs nains rassemblés autour d’un cercueil de verre.
Prof : Vous arrivez trop tard.
La caméra fait un panoramique sur Blanche-Neige allongée dans le cercueil.
Prince Charmant : Non. Non! Ouvrez-le.
Grincheux : Je suis désolé, elle est morte.
Prince Charmant : Je veux lui dire au revoir.
Les nains enlèvent le couvercle du cercueil. Prince Charmant embrasse Blanche-Neige et brise le sort qui avait emprise sur elle. Un souffle de magie se répand à travers les terres. Elle se réveille et halète.
Blanche-Neige : C’est toi… Tu m’as trouvée.
Prince Charmant : Quoi, tu pensais que je n’y arriverais pas ?
Blanche-Neige : Sincèrement, le cercueil de verre m’a un peu fait douter.
Prince Charmant : Oh, là-dessus tu n’as pas à t’en faire. Je te retrouverai toujours.
Blanche-Neige : Tu peux me le jurer?
Prince Charmant et Blanche-Neige sont face à face devant un prêtre. De nombreuses personnes sont présentes à leur mariage.
Prince Charmant : Oui, je le jure.
Le prêtre : Et vous, Blanche-Neige, cet homme que vous prenez pour époux, jurez-vous de l’aimer et de le chérir pour l’éternité ?
Blanche-Neige : Oui, je le jure.
Le prêtre : J’ai donc la joie et l’honneur de vous déclarer mari et femme.
Il y a une salve d’applaudissements. Blanche-Neige et Prince Charmant se penchent pour s’embrasser, mais sont interrompus. Tout le monde se retourne et voit la Méchante Reine entrer dans la salle.
La Méchante Reine : Excusez-moi, je suis en retard.
La Méchante Reine s’approche du couple. Deux gardes essayent de l’arrêter, mais elle les écarte par magie. Prof s’avance vers le couple.
Prof : C’est la Reine, vous devez fuir !
Blanche-Neige dégaine l’épée de Prince Charmant et la pointe à la Méchante Reine.
Blanche-Neige : Non, elle n’est plus Reine. Ce n’est plus qu’une méchante sorcière.
Prince Charmant : Non ! Non, non, non ! Ne te laisse pas emporter. Elle n’en vaut pas la peine.
Prince Charmant prend l’épée à Blanche-Neige.
Prince Charmant : Vous vous fatiguez pour rien. Vous avez déjà perdu. Et vous ne gâcherez pas ce mariage.
La Méchante Reine : Oh, je ne viens pas pour gâcher la fête. C’est tout le contraire, mon cher. Je suis venue vous offrir un présent.
Blanche-Neige : On ne veut rien recevoir de vous.
La Méchante Reine : Vous l’aurez quand même ! Parce que le présent que je vous offre, c’est cet ultime jour de bonheur et de fête. Dès demain, j’entreprendrai mon œuvre inéluctable. Vous venez d’échanger vos serments, à moi de faire le mien. Bientôt, tout ce que vous aimez, absolument tout ce que vous aimez, vous tous ici présents vous sera enlevé. Pour toujours. Et de votre malheur, je tirerai ma plus grande victoire. Je jure de réduire à néant votre bonheur. Je jure de le faire quoi qu’il m’en coûte.
La Méchante Reine se retourne et se dirige vers la porte. Prince Charmant l’interpelle.
Prince Charmant : Hey !
La Reine se retourne. Prince Charmant lance son épée sur elle, mais elle se dissipe avec qu’elle ne l’atteigne. Les personnes présentes au mariage parlent nerveusement entre elles, Prince Charmant et Blanche-Neige se serrent dans leurs bras. La caméra fait un zoom arrière pour montrer le Prince et Blanche-Neige comme illustrations dans un livre.
-[Monde Réel]-
Un jeune garçon, Henry, tient le livre contenant Prince Charmant et Blanche-Neige sur ses genoux. Il est dans un bus qui se dirige vers Boston.
Femme : Il est bien, ton livre ?
Henry : Ouais. Et, c’est pas n’importe quel livre.
Femme : Oh ?
Annonce : Boston, South Station. Merci d’avoir choisi notre compagnie.
Henry sort du bus. Il trouve un taxi et frappe à la vitre.
Le conducteur de taxi (au téléphone) : Non, je sais pas. Attends.
Le conducteur de taxi ouvre la vitre.
Henry : Euh… Vous prenez les cartes de crédit ?
Le conducteur de taxi : Tu veux aller où, petit ?
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Une femme, Emma, sort d’un ascenseur et entre dans un restaurant chic. Elle regarde autour d’elle jusqu’à ce qu’elle trouve son rendez-vous. L’homme se lève et vient lui serrer la main.
L’homme : Emma ?
Emma : Ryan ? Tu as l’air soulagé.
Ryan : Ah ouais, c’est ce qui est gênant avec internet. Les photos sont parfois…
Emma : Trafiquées. Anciennes. Ou récupérées dans un catalogue de lingerie.
Ryan (en rigolant) : Oui.
Emma : Bon, alors…
Ryan : Alors... Si tu me parlais un peu de toi, Emma.
Emma : Ouais, euh… C’est parti. Aujourd’hui, c’est mon anniversaire.
Ryan : Ah bon ? Et tu le passes avec moi, pas avec tes amis ?
Emma : Je suis plutôt solitaire.
Ryan : Et… tu n’aimes pas être en famille ?
Emma : J’ai personne à aller voir.
Ryan : Oh, ça m‘étonne. Tout le monde a une famille.
Emma : Techniquement, oui. Mais tout le monde connaît pas ses parents. Ça y est, envie de fuir ?
Ryan : Oh, non, absolument pas. Tu sais, tu…Tu es de très loin la plus sexy des orphelines esseulées que je connaisse.
Emma : Très bien. À ton tour. Non attends, laisse-moi deviner. Hum… Alors je dirais que tu es beau, charmant.
Ryan : Continue.
Emma : Ouais, tu es aussi le genre de mec – et, dis-le moi si je me trompe – qui pique le fric de son patron, se fait arrêter, et se barre de la ville avant qu’on ait le temps de le foutre en taule.
Ryan : Quoi ?
Emma : La plus à plaindre dans l’histoire, c’est ta femme. Ta femme qui t’aime tellement qu’elle a payé ta caution. Et comment tu récompenses sa loyauté ? Tu dragues sur internet.
Ryan : Qui es-tu ?
Emma : La nana qui a payé l’autre moitié pour que tu sortes.
Ryan : C’est toi mon garant de caution.
Emma : Ta garante de caution.
Ryan retourne la table en renversant tout sur Emma. Il sort du restaurant en courant.
Emma : Ah, super.
Ryan traverse la route en courant, en évitant le trafic, pour rejoindre sa voiture. Emma marche calmement vers sa voiture pour le rattraper. Ryan essaie de mettre le contact, mais la voiture ne démarre pas.
Ryan : Et, merde !
Il ouvre la porte pour regarder dehors, et voit un sabot sur sa roue. Emma le rattrape.
Ryan : Si tu veux, on peut s’arranger. Je vais te payer. J’ai de l’argent.
Emma : Non, t’en as pas. Et si t’en avais, tu devrais le donner à ta femme, que ça serve à ta famille.
Ryan : T’y connais quoi à la famille ?
Emma écrase la tête de Ryan contre le volant.
Emma : Rien du tout.
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Emma entre dans son appartement et enlève ses chaussures. Elle ouvre une boîte contenant un cupcake, met une bougie en forme d’étoile dessus et l’allume. Elle s’appuie contre le comptoir de sa cuisine et le regarde.
Emma : Encore une belle année qui s’annonce.
Elle ferme les yeux, fait un vœu, et souffle la bougie. Quelqu’un sonne. Elle ouvre la porte, et trouve le garçon qui était dans le bus.
Emma : Euh ? Qu’est-ce que tu veux ?
Henry : C’est toi, Emma Swan?
Emma : Ouais. Et t’es qui, toi ?
Henry : Je m’appelle Henry. Je suis ton fils.
Henry passe sous le bras d’Emma et rentre dans l’appartement.
Emma : Petit ! Hey, attends ! Attends ! J’ai pas d’enfant. Où sont des parents ?
Henry : Il y a dix ans, tu as bien eu un bébé que tu as fait adopter ? Bin, c’était moi.
Emma : Je reviens dans une minute.
Emma va dans la salle de bain pour se calmer et souffle. Henry crie depuis l’autre côté de la porte.
Henry : Hey, t’aurais pas du jus de fruit ? C’est bon, j’en ai trouvé.
Emma sort de la salle de bain. Henry est en train de boire du jus de fruit directement à la bouteille.
Henry : Maintenant je pense qu’on devrait y aller.
Emma : Aller où ?
Henry : Je veux que tu viennes à la maison avec moi.
Emma : D’accord, c’est bon. J’appelle les flics.
Emma va chercher son téléphone.
Henry : Je leur dirai que tu m’as enlevé.
Emma : Et ils te croiront parce que je suis ta mère biologique.
Henry : Exactement.
Emma : T’oserais pas faire ça.
Henry : Vas-y, essaye.
Emma : Tu te débrouilles bien. Tu sais je suis pas bonne à grand-chose dans cette vie, mais j’ai au moins un don. Une sorte de superpouvoir. Quand les gens mentent, je le sais tout de suite. Et toi, petit, tu mens.
Emma compose un numéro sur son téléphone.
Henry : Attends… N’appelle pas les flics, s’il te plait. S’il te plait, rentre à la maison avec moi.
Emma : Et c’est où, ça ?
Henry : À Storybrooke, dans le Maine.
Emma : Storybrooke? Ça existe?
Henry : Mmhmm.
Emma : Alors d’accord. Je vais te ramener à Storybrooke.
-[Monde des Contes de Fées]-
On voit la mer puis un château relié par un pont à la forêt, devant des montagnes. Blanche-Neige se trouve à côté de la porte d’un balcon. Un oiseau bleu s’envole de son doigt. Elle est visiblement enceinte.
Prince Charmant : Qu’y a-t-il ?
Blanche-Neige : Rien.
Prince Charmant : Tu es encore en train de penser à ce que la Reine a dit ? Je t’en supplie, Blanche. On en a déjà parlé des dizaines de fois. Il faut que tu te sortes ces idées de la tête. On est sur le point d’avoir un bébé.
Blanche-Neige : Je n’ai pas réussi à dormir une nuit entière depuis le mariage.
Prince Charmant : C’est exactement ce qu’elle voulait, tu es morte d’angoisse. Mais ce ne sont que des mots. Elle n’a aucun moyen de nous atteindre.
Blanche-Neige : Elle a voulu m’empoisonner pour une simple question de jalousie. Tu ne sais pas de quoi elle est capable.
Prince Charmant : Dis-moi ce que tu veux que je fasse.
Blanche-Neige : Laisse-moi le voir. Je veux lui parler.
Prince Charmant : Tu penses à… Tu veux lui parler ?
Blanche-Neige : Oui.
Prince Charmant : Non. Non, non, non. C’est trop dangereux.
Blanche-Neige : Il peut voir l’avenir.
Prince Charmant : S’il est enfermé, il y a une bonne raison.
Blanche-Neige : Mais, es-ce que tu… Es-ce que tu peux me promettre que notre enfant sera vraiment en sécurité ? Parce que lui, il peut le dire. Il le saura.
Prince Charmant : D’accord. Pour notre enfant.
-[Monde Réel]-
Emma et Henry sont en voiture.
Henry : J’ai faim. On pourra s’arrêter ?
Emma : On n’est pas partis en ballade, alors pas d’arrêt au stand.
Henry : Pourquoi?
Emma : Te plains pas, petit. J’aurais pu te mettre dans un bus, et je le peux encore.
Henry : J’ai un nom, tu sais ? Je m’appelle Henry.
Henry lit son livre.
Emma : Qu’est-ce que c’est ?
Henry : Je crois pas que tu sois prête.
Emma : Prête à entendre des contes de fées ?
Henry : Ce sont pas des contes de fées. Ce sont des histoires vraies. Tout ce qui est raconté s’est réellement passé.
Emma : C’est une évidence.
Henry : Sers-toi de ton superpouvoir. Tu verras si je mens.
Emma : Écoute, c’est pas parce que tu crois à une chose que forcément elle existe.
Henry : Si ! Elle existe justement parce qu’on y croit. Et tu devrais être bien placée pour le savoir.
Emma : Pourquoi ça?
Henry : Mais, parce que tu es dans le livre.
Emma : D’accord. Tu as des problèmes, petit.
Henry : Ouais, je sais bien. Et c’est toi qui vas les régler.
-[Monde des Contes de Fées]-
L’illustration de la torche dans le livre s’agrandit. Un garde, Blanche-Neige et Prince Charmant traversent un tunnel menant aux cachots.
Le garde : Quand on sera devant son cachot, restez dans l’ombre. Et quoi que vous lui disiez, ne lui dites surtout pas votre nom. S’il connait votre nom, il aura prise sur vous. Rumplestiltskin. Rumplestiltskin! J’ai une question à te poser.
Rumplestiltskin: Non, toi tu n’as rien à me demander. Mais eux, oui. Blanche-Neige et le Prince Charmant… Quelle insulte vous me faîtes. S’il vous plait, avancez dans la lumière et retirez ces capuchons ridicules.
Blanche-Neige et Prince Charmant se révèlent.
Rumplestiltskin : Ah, c’est mieux comme ça.
Prince Charmant : Nous sommes venus te demander…
Rumplestiltskin : Oui ! Oui ! Je sais pourquoi vous êtes là ! Vous voulez me parler de la menace de la Reine.
Blanche-Neige : Dis-nous ce que tu sais.
Rumplestiltskin : Oh, c’est qu’ils sont angoissés ? Cessez de trembler ! Car je peux calmer vos peurs. Cependant… En échange, vous devrez me donner quelque chose.
Prince Charmant : Non ! Viens, nous perdons notre temps.
Blanche-Neige : Vas-y, dis-nous ce que tu veux.
Rumplestiltskin: Oh… Je veux savoir le nom de votre futur enfant.
Prince Charmant : Il n‘en est pas question!
Blanche-Neige : Accordé ! Qu’est-ce que tu sais ?
Rumplestiltskin : Ah… La Reine a crée une malédiction puissante. Et elle ne va pas tarder à s’abattre. Vous serez tous bientôt en prison. Comme je le suis moi, mais ce sera pire encore. Car voyez-vous, le temps sera votre prison. Ce sera notre prison. Le temps s’arrêtera et nous serons tous pris au piège. Pris au piège dans un endroit terrible où tout ce qui nous est cher, tout ce que nous aimons, nous sera arraché, et où nous souffrirons pour l’éternité. Et la Reine régnera sans partage, enfin victorieuse ! Terminé, les fins heureuses.
Blanche-Neige : Qu’est-ce qu’on peut faire ?
Rumplestiltskin : Nous ? Rien du tout.
Blanche-Neige : Qui, alors ?
Rumplestiltskin passe une main à travers les barreaux de sa cellule et la pose sur le ventre de Blanche-Neige.
Rumplestiltskin : Cette petite chose qui pousse dans ton ventre.
Le prince repousse la main de Rumplestiltskin avec son épée.
Prince Charmant : La prochaine fois, je la trancherai.
Rumplestiltskin : Tsk. Tsk. Ce nourrisson est notre seul espoir. Veille à ce que cet enfant soit en sécurité. Fais en sorte qu’il vive et lorsqu’il atteindra sa vingt-huitième année, l’enfant reviendra. L’enfant te retrouvera. Et la bataille finale commencera.
Prince Charmant : On en a assez entendu, viens.
Prince Charmant et Blanche-Neige se retournent et se dirigent vers la sortie
Rumplestiltskin : Hey ! Non ! On avait fait un marché ! Dis-moi le nom de ta fille ! On avait fait un marché ! Dis-moi quel nom elle aura ! Dis-moi son nom !
Prince Charmant : Elle ? C’est un garçon.
Rumplestiltskin : Oh. Blanche-Neige… Blanche-Neige… Tu sais que j’ai raison. Dis-le-moi. Son nom, dis-le, hum ?
Blanche-Neige : Emma. Elle s’appellera Emma.
Rumplestiltskin : Emma…
-[Monde Réel]-
Emma et Henry passent en voiture devant un panneau indiquant l’entrée de Storybrooke. Ils passent ensuite devant des magasins et des maisons.
Emma : Bon, si tu me donnais ton adresse maintenant ?
Henry : 44, rue je te dirai pas le nom.
Emma arrête la voiture au milieu de la route et descend en claquant la porte. Henry sort à son tour.
Emma : La soirée a été longue et il déjà presque… 20h15 ?
Henry : J’ai jamais vu cette horloge fonctionner. Ici, le temps s’est arrêté.
Emma : Qu’est-ce que tu racontes ?
Henry : C’est la Méchante Reine qui a jeté un sort. Tous ceux qui vivaient dans la forêt enchantée se sont retrouvés ici.
Emma : Attends, une méchante reine a expédié ici les personnages de conte ?
Henry : Ouais. Et ils sont piégés là, maintenant.
Emma : Alors ils sont figés dans le temps et coincés à Storybrooke. C’est un bon début d’histoire.
Henry : C’est la vérité.
Emma : Mais ils pourraient pas essayer de s’en aller ?
Henry : Non, ils peuvent pas. S’ils partent, il leur arrive malheur.
Un homme : Henry !
Emma et Henry se retournent et voient un homme avec un chien s’approcher d’eux.
L’homme : Qu’est-ce que tu fais là ? Il y a un problème ?
Henry : Ça va, Archie.
Henry caresse le chien.
Archie : Qui êtes-vous ?
Emma : Je le raccompagne chez lui.
Henry : Oui. C’est ma maman, en fait.
Archie : Oh. Je vois.
Emma : Vous savez où il habite ?
Archie : Euh, oui. C’est de ce côté-là, dans la Mifflin Street, un peu plus haut. La maison du maire est la plus grande.
Emma : Ah, tu es le fils du maire ?
Henry : Euh, ça se peut.
Archie : Mais qu’est-ce qu’il s’est passé aujourd’hui ? Tu as loupé ta séance.
Henry : Oh, j’avais oublié de vous le dire. J’avais une sortie scolaire prévue.
Archie : Henry ? Qu’est-ce que je t’ai dit sur le mensonge, hein ? Quand on écoute ses mauvais démons, on n’accomplit jamais rien.
Emma : Oh, d’accord. Excusez-moi, mais il faut vraiment que je le raccompagne.
Archie : Oui, bien sûr. Je vous souhaite une bonne soirée. Et pas de bêtise, Henry.
Archie s’en va en sifflant.
Emma : Alors, c’est ton psy ?
Henry : Oui, mais je suis pas cinglé.
Emma : J’ai pas dit ça. Seulement, il avait très normal, ce monsieur. Il veut t’aider, apparemment.
Henry : C’est lui qui a besoin d’aide, mais il ne s’en rend pas compte.
Emma : Qu’il sort d’un conte de fées ?
Henry : Et il n‘y en a aucun qui s’en rappelle. Ils ont tous oublié qui ils étaient.
Emma : Ah. C’est pratique, d’accord. Alors, je veux bien jouer. C’est censé être qui ?
Henry: Jiminy Cricket.
Emma : Oh, bien sûr. D’où sa phrase sur le mensonge. Je crois que ton nez s’allonge.
Henry monte dans la voiture et Emma ouvre sa portière.
Henry : Je ne suis pas Pinocchio !
Emma : C’est une évidence ! Parce que ce serait vraiment ridicule.
Emma monte aussi dans la voiture et démarre.
-[Monde des Contes de Fées]-
Prince Charmant, debout, tape son poing sur la table.
Prince Charmant : Je dis qu’il faut se battre !
On voit plusieurs personnes assises autour d’une table ronde dans le château.
Jiminy : Ce n’est pas une bonne idée. Quand on écoute ses mauvais démons, on n’accomplit jamais rien.
Prince Charmant : Personne n’a jamais gagné de guerre sans entacher sa conscience. Nous devons éliminer la Reine, avant qu’elle n’ait lancé sa malédiction.
Prof : Pouvons-nous au moins faire confiance à Rumplestiltskin ?
Prince Charmant : J’ai envoyé des hommes dans la forêt. Les animaux ne parlent plus que de la Reine et de son projet. Si nous ne faisons rien maintenant, elle ira jusqu’au bout.
Blanche-Neige : Ça ne changera rien. L’avenir est déjà écrit.
Prince Charmant : Non, je refuse de penser ça. Le bien doit l’emporter sur le mal.
Blanche-Neige : Pas cette fois.
Prince Charmant : Non. Non, pas temps que tous les deux nous sommes unis. Si tu l’as crue à propos de la malédiction, tu dois aussi le croire à propos de notre enfant. C’est lui qui sera notre sauveur.
On entend un bruit.
Prince Charmant : Qu’est-ce que c’est ?
Des gardes entrent, tirant un morceau d’un gros tronc d’arbre. La Fée Bleue les accompagne et s’approche de Prince Charmant.
La Fée Bleue : Notre unique espoir de sauver cet enfant.
Grincheux : Un arbre ? C’est d’un vieil arbre que dépend notre destin ? Je préfère encore faire la guerre.
La Fée Bleue : Cet arbre est magique. Taillé pour qu’on puisse se cacher dedans, il protégera de tous les sortilèges. Geppetto, tu penses pouvoir le faire ?
Geppetto : Moi et mon petit garçon allons arranger ça.
La Fée Bleue : Ça va marcher. Nous devons tous garder espoir. Mais, toutefois, il y a une restriction. Il est vrai que l’enchantement est très puissant, mais tout pouvoir a ses limites. Et cet arbre ne peut protéger qu’une personne.
-[Monde Réel]-
Emma et Henry arrivent devant une grande maison banche. Emma ouvre le portillon et ils avancent vers l’entrée de la maison.
Henry : Je t’en pris, ne m’oblige pas à y retourner.
Emma : Mais j’ai pas le choix. Je suis sûre que tes parents sont très inquiets pour toi.
Henry : En fait, je n’ai pas de parents. J’ai que ma mère, et elle est maléfique.
Emma : Comment ça, maléfique ? C’est pas un peu exagéré ?
Henry : Non, c’est vrai. Le truc, c’est qu’elle m’aime pas, elle fait semblant. Elle fait comme si.
Emma : Henry… Je suis sûre que c’est pas vrai.
Une femme, Regina ouvre la porte et se précipite vers Henry. Un homme, Graham, qui était chez Regina, reste en retrait.
Regina : Henry ! Oh, Henry ! Tu n’as rien ? Où est-ce que tu étais parti ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
Henry : J’ai retrouvé ma vraie mère.
Henry rentre dans la maison en courant.
Regina : Oh, vous êtes la mère biologique d’Henry ?
Emma : Salut…
Graham : Euh, je rentre voir Henry. Je vais voir comment il va.
Graham rentre à son tour dans la maison.
Regina : Ça vous dirait un verre du meilleur cidre que vous ayez jamais goûté ?
Emma : Vous auriez pas plus fort ?
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Regina et Emma sont dans la maison. Regina tient deux verres dans la main, elle met des glaçons dedans et les remplit puis en donne un à Emma.
Emma : Comment il m’a trouvée ?
Regina : Je n’en ai aucune idée. Il avait trois semaines quand je l’ai adopté, et son dossier respectait l’anonymat. Je savais juste que sa mère ne voulait avoir aucun contact.
Emma : C’était l’essentiel.
Regina : Et le père ?
Emma : Il en a un.
Regina : Est-ce qu’il risque de poser des problèmes ?
Emma : Non. Il est pas au courant.
Regina : Et vous, comptez-vous me poser des problèmes ?
Emma : Absolument pas.
Regina acquiesce d’un signe de tête. Graham descends les escaliers.
Graham : Madame le Maire, il n’y a plus à s’inquiéter. Henry est pas mal fatigué par sa journée, mais il va bien.
Regina : Merci, Shérif.
Graham sort, Regina et Emma vont dans une autre pièce et Regina ferme la porte derrière elles.
Regina : Je suis désolée qu’il ait débarqué dans votre vie comme ça. Je ne sais pas ce qu’il lui a pris.
Emma : C’est pas toujours facile pour les enfants. Faut pas s’étonner.
Regina : Vous devez savoir comment sont les choses. Depuis que j’ai pris ma fonction de maire, nos vies sont plus compliquées à gérer. Vous travaillez, je suppose ?
Emma s’assoie sur le canapé et Regina va dans le fond de la salle, vers la cheminée.
Emma : Oui, je m’occupe. Je bosse, ouais.
Emma pose sur son verre sur la table, Regina s’assoie sur le canapé en face d’elle en posant son verre.
Regina : Alors imaginez ce que c’est avec un deuxième emploi. Celui de mère célibataire. Je suis la reine de l’organisation. Est-ce que je suis stricte ? Je suppose, oui. Mais je le suis pour son bien. Je veux qu’Henry réussisse sa vie. Ça fait de moi quelqu’un de maléfique, vous croyez ?
Emma : Euh, il doit dire ça à cause de son histoire avec les contes de fées.
Regina : De quoi vous parlez ? Quelle histoire ?
Emma : Vous savez, son bouquin. Il est persuadé que tout le monde est un personnage de conte. Son psy, c’est Jiminy Cricket, par exemple.
Regina : Vraiment ? Excusez-moi, je ne vois pas du tout de quoi vous parlez.
Emma : Ça fait rien, c’est pas mes affaires. C’est votre fils. Il est temps que je reparte chez moi.
Regina : Bien sûr.
Emma et Regina sortent. Emma descend l’allée pour rejoindre sa voiture. Elle se retourne, regarde une fenêtre et voit Henry qui éteint la lumière. Emma est sur le point sortir de Storybrooke avec sa voiture. Elle regarde le siège passager et voit le livre d’Henry.
Emma : Petit malin.
Quand elle remet ses yeux sur la route, elle voit un loup. Elle pile pour l’éviter et rentre dans le panneau indiquant l’entrée de Storybrooke. Le loup hurle et Emma est inconsciente, la tête sur le volant. Le livre d’Henry est ouvert sur le sol de la voiture et ses pages se tournent toutes seules jusqu’à l’image d’un morceau d’arbre.
-[Monde des Contes de Fées]-
Geppetto : Ramasse-le moi. Merci.
Geppetto et Pinocchio sont en train de sculpter l’armoire magique dans l’arbre. Dans une autre tour du château, Blanche-Neige est sur le balcon. Elle rentre à l’intérieur avec Prince Charmant.
Blanche-Neige : Je ne veux pas, je refuse.
Prince Charmant : Ça ne peut être que toi.
Blanche-Neige : Je ne veux pas te quitter.
Prince Charmant : C’est la seule solution. Tu te mettras dedans, et tu seras protégée de la malédiction.
Blanche-Neige : Il a dit que ça n’arriverait pas avant le jour de ses vingt-huit ans.
Prince Charmant : C’est quoi vingt-huit ans quand on a l’amour éternel ? J’ai foi en toi. Tu me sauveras comme je t’ai sauvée.
Ils s’embrassent. Quand ils se séparent brusquement, Blanche-Neige semble désemparée.
Prince Charmant : Qu’est-ce qu’il y a ?
Blanche-Neige : Le bébé… Il va arriver.
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Grincheux est sur les remparts du château et surveille les alentours. Il voit quelque chose et réveille Dormeur avec un coup de pied.
Grincheux : Réveille-toi ! Réveille-toi ! Regarde.
Une fumée noire arrive rapidement vers le château. Grincheux va vite sonner la cloche.
Grincheux : Alerte, la malédiction ! Alerte !
-[Monde Réel]-
La caméra fait un gros plan sur l’œil d’Emma alors qu’elle se réveille. Elle est en prison, elle regarde à côté d’elle et voit un homme, Leroy, dans une autre cellule.
Leroy : Qu’est-ce que tu mattes, ma p’tite ?
Emma se lève et se masse la tête.
Marco : Hey, Leroy ! Et les bonnes manières, c’est une invitée. Alors comme ça, vous êtes la mère d’Henry. C’est bien pour lui que vous vous en occupiez un peu.
Emma : En réalité, j’ai fait que le raccompagner chez lui.
Leroy : Ah, moi je te comprends. Les sales morveux, qui en voudraient ?
Marco : J’aurais tout donné pour en avoir un. Ma femme et moi, on a essayé pendant des années. Mais, malheureusement, ça devait être écrit qu’on n’en aurait pas.
Leroy : Arrête, tu vas me faire pleurer.
Le Shérif Graham entre dans la pièce et ouvre la cellule de Leroy.
Graham : Leroy, je te laisse partir mais t’as intérêt à bien te conduire. Souris un peu. Et surtout, évite les ennuis.
Leroy sourit sarcastiquement et s’en va.
Emma : Qu’est-ce que je fais là ?
Graham : Les cocktails de Regina sont vraiment traîtres.
Emma : Je n’étais pas saoule. Il y avait un loup planté au milieu de la route.
Graham : Un loup ? Mais bien sûr.
Regina arrive et interpelle Graham.
Regina : Graham ! Henry s’est encore sauvé. Il faut… Qu’est-ce qu’elle fait ici ? Vous savez où il est ?
Emma : Chère madame, je ne l’ai pas vu depuis que je l’ai déposé chez vous. Et j’ai un bon alibi.
Regina : Il n’était pas dans sa chambre ce matin.
Emma : Vous avez appelé ses amis ?
Regina : Il est plutôt solitaire. Il n’a pas vraiment de copains.
Emma : Tous les enfants ont des amis. Et dans son ordinateur ? S’il est proche de quelqu’un, il lui envoie des mails.
Regina : Qu’est-ce que vous en savez ?
Emma : Retrouver les gens, c’est mon boulot. J’ai une idée. Vous me faites sortir de cette cage, et moi je vous aide à le retrouver.
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Regina, Emma et Graham sont dans la chambre d’Henry, en train de fouiller dans son ordinateur.
Emma : Il est malin, il a vidé sa messagerie. Je me débrouille aussi. J’ai le logiciel qu’il faut pour récupérer des données.
Graham : J’ai des méthodes, disons, plus classiques. Faire du porte à porte, sillonner les rues, ce genre là.
Emma : Vous êtes salarié. Je suis payée à la livraison. J’ai pas franchement le temps de sillonner les rues. Mmh, tiens. Un reçu pour un site web : quiesttamaman.org. C’est cher. Il a une carte de crédit ?
Regina : Il a dix ans.
Emma : Il en a utilisé une. On a le récapitulatif de la transaction. Mary Margaret Blanchard… Qui est Mary Margaret Blanchard ?
Regina : L’institutrice d’Henry.
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Des élèves sont dans leur classe, en train de fabriquer des nichoirs. Ils écoutent attentivement leur maîtresse qui tient un oiseau bleu dans les mains.
Mary Margaret Blanchard : Vous êtes en train de construire un nichoir, alors n’oubliez pas que c’est comme une maison, et surtout pas une cage. Les oiseaux sont libres et ils font ce qu’ils veulent. On le fait pour eux, pas pour nous. C’est loyal, un oiseau.
Elle passe sa main à travers la fenêtre et l’oiseau s’envole dehors vers son nichoir. Les enfants regardent, émerveillés.
MMB : Si vous les aimez et qu’ils vous aiment aussi, ils vous retrouveront toujours.
La cloche sonne et les élèves se lèvent.
MMB : On reprendra après la pause. Sortez sans courir !
Les élèves sortent et une fille donne une poire à Mary Margaret.
MMB : Oh, merci. C’est gentil.
Regina entre dans la sale de classe.
MMB : Madame Mills. Qu’est-ce que vous voulez ?
Regina : Où est mon fils ?
MMB : Il n’est pas avec vous ? Je croyais qu’il était malade.
Emma rentre aussi mais reste en arrière.
Regina : Si c’était le cas, vous pensez que je serrais là ? C’est vous qui lui avez donné votre carte de crédit pour l’aider à la retrouver ?
MMB : Excusez-moi, qui êtes vous ?
Emma : Je suis sa…
Regina : La femme qui l’a mis au monde et l’a abandonné.
Emma : Vous n’êtes au courant de rien, n’est-ce pas ?
MMB : Non, malheureusement, non.
Mary Margaret regarde dans son portefeuille et voit que sa carte de crédit n’est pas là.
MMB : Le petit malin… Je n’aurais vraiment pas dû lui donner ce livre.
Regina : C’est quoi ce livre dont je n’arrête pas d’entendre parler ?
MMB : C’est un vieux recueil d’histoires que je lui ai offert. Comme vous le savez parfaitement, Henry est un garçon spécial. Il est très intelligent, très imaginatif. Et, comme vous avez dû le remarquez aussi, il est solitaire. Je me suis dis que ça l’aiderait.
Regina : Ce qui l’aiderait, ce serait de vivre dans la réalité. Ça, c’est perdre son temps.
Regina s’en va en renversant une pile de livres.
Regina : Au revoir. Bon retour à Boston.
Mary Margaret et Emma ramassent les livres.
Emma : Désolée.
MMB : Non, c’est rien. C’est rien, je crois que c’est en partie ma faute.
Emma : En quoi ce bouquin peut l’aider ?
MMB : Les histoires nous servent à quoi, d’après vous ? Enfin, ce genre d’histoires, les contes. Si on les connaît tous, il y a une raison, bien sûr. Ils nous aident à appréhender notre monde. Un monde qu’on a parfois du mal à saisir. Vous savez, pour Henry, c’est pas toujours facile.
Emma : Ouais, elle est loin d’être cool.
Elles marchent maintenant dans les couloirs de l’école.
MMB : Oh, non, c’est pas seulement à cause d’elle. Il vit ce que les enfants adoptés vivent tous. Il se débat avec la question que se posent chacun d’entre eux un jour ou l’autre : pourquoi on n’a pas voulu de moi ? Pourquoi on m’a abandonné ?
Elles s’arrêtent tout à coup.
MMB : Oh, pardon. Je suis désolée… C’était pas un jugement. C’était pas une critique envers vous.
Emma : C’est rien.
MMB : Oh, en fait, j’ai offert ce livre à Henry pour qu’il ait cette chose si importante qu’on a tous besoin d’avoir dans la vie. De l’espoir. Ne croire, ne serait-ce qu’à la possibilité d’une fin heureuse, permet déjà tellement d’avancer.
Emma : Je suis sûre que vous savez où il est.
MMB : Je pense que vous le trouverez à son château.
-[Monde des Contes des Contes de Fées]-
Blanche-Neige crie car elle est en train d’accoucher. Prince Charmant et Prof sont avec elle. Pendant ce temps, des chevaux sont en train de courir dans la forêt.
Blanche-Neige : Je peux pas avoir mon bébé maintenant !
Prince Charmant : Faites quelque chose, Prof !
Blanche-Neige : Non !
Prince Charmant : Ça va aller. Geppetto a presque fini, ça y est. Tu dois tenir.
La Reine et son escorte sont en train de traverser la forêt au galop.
Prince Charmant : Ne t’inquiète pas, ça va bien se passer. Ça va aller, mon amour.
Geppetto entre dans la pièce.
Geppetto : Ça y est ! L’armoire est finie !
Prince Charmant : Oh, merci ! Tu entends ?
Prof : Il est trop tard. On ne peut plus la déplacer.
On entend des cris de bébés. La Reine est dans son carrosse, en train de devancer une grosse fumée noire. Elle sourit. La fumée arrive sur le château. Le bébé est né, Blanche-Neige le tient dans ses bras et Prince Charmant le regarde.
Blanche-Neige : Mais l’armoire… Elle est… Elle n’est faite que pour un.
On entend des cris au loin.
Prince Charmant : Alors notre plan a échoué. Au moins, on est ensemble.
Blanche-Neige : Non. Tu vas la cacher. Tu vas la mettre dans l’armoire.
Prince Charmant : Tu as perdu l’esprit ?
Blanche-Neige : Non, c’est la seule solution. C’est elle qui doit partir.
Prince Charmant : Non, non, non. Tu ne sais pas ce que tu dis.
Blanche-neige : On n’a pas le choix ! Il faut qu’on ait confiance, elle reviendra un jour pour nous ! Il faut le faire pour elle, qu’elle ait au moins toutes ses chances.
Prince Charmant embrasse Emma sur le front.
Blanche-Neige : Au revoir, Emma.
Blanche-Neige embrasse aussi son bébé et la tend à Prince Charmant. Ils s’embrassent et Prince Charmant prend Emma. Il dégaine son épée et sort de la pièce. Il se retourne une dernière fois vers Blanche-Neige, qui fond en larmes dès qu’il repart. Dans le couloir, Prince Charmant fait face à deux soldats de la Reine qui viennent de tuer un garde du château. Pendant qu’ils se battent, un des soldats le blesse à l’épaule mais il réussi à les tuer. Il ouvre ensuite la porte de la chambre d’Emma, pose le bébé dans l’armoire et l’embrasse sur le front.
Prince Charmant : Tu devras nous retrouver…
Il ferme l’armoire mais deux soldats arrivent. L’un deux lui enfonce son épée dans le ventre et Prince Charmant tombe au sol, inerte. Les soldats ouvrent l’armoire mais elle est vide. Prince Charmant ferme les yeux.
-[Monde Réel]-
Henry est assis dans son château qui est, en fait, un château en bois servant d’aire de jeu pour les enfants au bord de l’eau. Emma arrive derrière lui, son livre dans les mains et s’assoie à côté de lui.
Emma : Tu l’avais laissé dans ma voiture. Tiens.
Elle lui donne le livre.
Emma : Elles n’ont toujours pas bougées.
Emma et Henry regardent l’horloge de la ville.
Henry : Je pensais que si je te ramenais ici avec moi, les choses se mettraient à changer. La bataille finale commencerait.
Emma : Les grandes batailles, c’est pas mon style.
Henry : Si, tu vas te battre. Tu es là parce que c’est ton destin. Et c’est toi qui vas rétablir les fins heureuses.
Emma : Arrête avec tes histoires à dormir debout.
Henry : Et toi, arrête de jouer la dure. Je le sais bien que tu m’aimes bien, je le vois. Tu me repousses parce qu’à cause de moi, tu te sens coupable. Mais, t’as pas à t’en faire. Je sais pourquoi tu m’as abandonné. Tu voulais que moi au moins, j’ai toutes mes chances.
Emma : Comment tu le sais ?
Henry : Parce que Blanche-Neige t’as abandonnée exactement pour la même raison.
Emma : Ecoute, je suis pas un… un personnage de conte. Je suis une vraie personne. Et je joue pas les sauveurs. Mais tu as raison sur un point. Oui, je voulais que tu ais toutes tes chances. Et tu les auras pas en étant avec moi. Maintenant, on y va.
Ils se lèvent et Henry descend par l’escalier. Il rattrape Emma et elle s’arrête pour lui faire face.
Henry : S’il te plait, me ramène pas là-bas. Aller, reste avec moi une semaine. C’est tout ce que je te demande. Une semaine, et tu verras que je suis pas fou.
Emma : Non, je dois te ramener à ta maman.
Henry : Tu sais pas ce que c’est de vivre avec elle. C’est l’horreur, ça craint !
Emma : Tu veux que je te dise ce que c’est l’horreur ? Eh bien, c’est d’être abandonné au bord d’une autoroute. Mes parents n’ont même pas pris la peine de me déposer à un hôpital. J’ai été recueillie, j’ai été mise dans une famille jusqu’à trois ans. Mais quand ils ont eu leur propre enfant, ils n’ont même pas voulu de moi. Henry, ta mère fait vraiment de son mieux. Je sais que c’est dur et je sais que parfois tu as l’impression qu’elle ne t’aime pas. Mais au moins elle veut que tu sois avec elle.
Henry : Tes parents t’ont pas abandonnée au bord de l’autoroute. Il se trouve que tu es réapparue à cet endroit.
Emma : Quoi ?
Henry : Tu sais, l’armoire ? Ils t’ont cachée dedans. Et tu es arrivée sur cette route au hasard. Tes parents ont essayé de te protéger de la malédiction.
Emma : Ouais, j’en suis sûre, oui. Aller, faut rentrer.
Emma et Henry quittent l’aire de jeu.
-[Monde des Contes de Fées]-
Blanche-Neige marche difficilement vers la chambre dans laquelle il y a l’armoire. Elle voit Prince Charmant allongé à terre, apparemment mort. Elle s’agenouille à côté de lui et le prend dans ses bras.
Blanche-Neige : Non, non ! Non ! Non ! Non, non ! Je t’en pris, aller. Non, non ! Je t’en pris ! Je t’en pris ! Reviens, reviens !
Elle l’embrasse à deux reprises pour essayer de le ranimer. La Reine entre dans la chambre.
Blanche-Neige : Non…
La Reine : Oh, ne vous inquiétez pas ma chère. D’ici peu vous ne vous souviendriez plus l’avoir connu. Ni à quel point vous l’aimiez.
Blanche-Neige : Pourquoi vous faites ça ?
La Reine : Parce que c’est la fin heureuse de mon histoire.
Deux soldats entrent.
La Reine : Et l’enfant ?
Soldat : Disparu. Il était dans l’armoire, et puis plus rien. Il est introuvable.
La Reine : Où l’avez-vous caché ?
Blanche-Neige : Elle a eu le temps de disparaître… C’est vous qui perdrez à la fin. Maintenant j’en suis sûre. Le bien l’emporte toujours.
La Reine : Vous risquez fort d’être déçue.
La Reine rigole est le plafond de la chambre est aspiré par le haut. Une tornade noire se forme dans la pièce.
Blanche-Neige : Vous nous emmenez où ?
La Reine : Dans un endroit horrible. Merveilleusement horrible. Un monde où moi je choisirai comment tout est bien qui fini bien.
La vitre éclate et une fumée noire envahit la pièce, recouvrant Blanche-Neige et la Reine.
-[Monde Réel]-
Regina ouvre sa porte d’entrée et attend qu’Henry rentre dans la maison. Elle rentre aussi et se retourne vers Emma.
Regina : Je vous remercie.
Emma : Y’a pas de quoi.
Regina : On dirait qu’entre lui et vous, il y a eu un coup de foudre.
Emma : Vous savez ce qui est hallucinant ? Hier, c’était mon anniversaire. Et quand j’ai soufflé la bougie sur le gâteau, le petit gâteau que je m’étais acheté, je suis allé jusqu’à faire un vœu. Celui de ne pas être seule pour mon anniversaire. C’est là qu’Henry a débarqué.
Regina : Je ne veux pas qu’il y ait de malentendus entre nous.
Emma : Comment ça ?
Regina : Oh, ne prenez pas ça pour une invitation à revenir dans sa vie.
Emma : Oh, euh…
Regina : Mademoiselle Swan, vous avez pris une décision il y a dix ans. Et au cours de cette décennie, pendant que vous faisiez… D’ailleurs, qui sait exactement ce que vous faisiez. Je suis celle qui a changé ses couches. Veillé sur lui quand il avait la fièvre. Supporté ses grosses colères et ses petites crises. Vous l’avez peut-être mis au monde, mais c’est mon fils.
Emma : Je suis pas là pour…
Regina : Non ! Vous n‘avez pas droit à la parole. Vous ne pouvez absolument rien faire. Vous avez renoncé à tous vos droits en l’abandonnant. Vous savez ce qu’est l’adoption plénière ? C’est ce que vous avez demandé. Légalement vous n’êtes pus rien pour Henry et vous allez vous en tenir à ça. Je vous conseille donc de remonter en voiture et de quitter au plus vite cette ville. Parce que si jamais vous restez, je vous jure que je vous réglerez votre compte. Et ça, quoi qu’il m’en coûte. Au revoir, Mademoiselle Swan.
Regina se dirige vers sa maison mais Emma l’interpelle.
Emma : Est-ce que vous l’aimez ?
Regina : Je vous demande pardon ?
Emma : Votre fils, Henry. Vous l’aimez ?
Regina : Évidemment que je l’aime.
Regina rentre chez elle et prend le livre d’Henry dans sa chambre. Elle descend les escaliers et se place devant un miroir. Elle regarde le livre puis refait face au miroir en tenant fort le livre contre elle.
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Mary Margaret dépose des vases de fleurs à côté de patients à l’hôpital. Elle entre dans une autre salle et en pose un à côté d’un patient qui est dans le coma puis ressort. Le patient est en fait Prince Charmant. Dans sa chambre, Henry regarde l’horloge qui n’a toujours pas bougée à travers sa fenêtre ouverte. Pendant ce temps, Emma entre chez Granny’s Bed and Breakfast. À l’intérieur, Ruby et Granny sont en train de se disputer.
Granny : Tu es déjà sortie hier soir, et tu vas encore sortir ce soir ?
Ruby : J’aurais dû partir à Boston !
Granny : Excuse-moi d‘avoir eu une crise cardiaque et de t’avoir empêchée de t’enfuir avec un de tes soi-disant amoureux.
Emma : Excusez-moi ? Je voudrais une chambre.
Granny : Vous êtes sûre ? Oh, d’accord. Vous voulez une chambre avec vue sur la forêt ou vue sur la place ? Normalement, il y a un supplément pour la vue sur la place. Mais si vous me réglez tout de suite, je ne le vous compte pas.
Emma : Ça me convient.
Granny ouvre son livret de réservations et écrit dedans.
Granny : Bien. Alors votre nom, s’il vous plait.
Emma : Swan. Emma Swan.
Un homme, Mr. Gold entre dans l’auberge.
Mr. Gold : Emma. Quel joli prénom.
Emma : Merci.
Granny donne un paquet de billets à Mr. Gold.
Granny : Tout y est.
Mr. Gold : Oh, oui, oui. C’est vrai, merci. Je vous souhaite un bon séjour… Emma.
Mr. Gold quitte l’auberge.
Emma : C’est qui, lui ?
Ruby : Mr. Gold. C’est le propriétaire.
Emma : De l’hôtel ?
Granny : Non, de la ville entière. Alors, vous resterez combien de temps ?
Emma : Une semaine. Juste une semaine.
Granny : Parfait.
Granny prend une clé sur le mur et la tend à Emma, qui la prend.
Granny : Bienvenue à Storybrooke.
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Henry est toujours en train de regarder l’horloge. Une de ses aiguilles bouge un peu et Henry sourit.
-[Fin]-