Phuket – 24 octobre 2011 – Passé
Dans une chambre d’hôtel où il y a une bouteille au sol, un couple est au lit. Il s’agit d’Auguste avec une femme. Il est 8 heures 15 et il se lève, ayant une douleur à la jambe qui devient en bois.
Auguste : (En indonésien.) Réveille-toi, réveille-toi. (Elle se réveille.)
Isra : Il est 8 heures 15, recouche-toi.
Auguste : Regarde, regarde. Isra, réveille-toi. Aide-moi.
Isra : Auguste, il est tôt, je dors.
Auguste : Regarde, tu as vu ?
Isra : Je vois ta jambe. Je t’en prie, tais-toi.
Auguste : (Il arrive à se lever et à se mettre debout.) Il faut que j’aille à l’hôpital.
Isra : Ça ne va pas ? Qu’est-ce que tu as ?
Auguste : (Dans sa langue.) Je me transforme en pantin.
OUVERTURE
Il y a un camping-car garé dans la forêt.
Dans l’appartement de Mary Margaret – Storybrooke – Présent
David prépare un plateau où se trouve le petit-déjeuner pour Mary Margaret, il y a même une fleur.
Emma : Tu lui apportes le petit-déjeuner au lit ?
David : Ces derniers jours ont vraiment été éprouvants pour Mary Margaret, je veux être sûr qu’elle mange quelque chose.
Emma : Je crois qu’il faut laisser tomber le chocolat chaud et les massages de pied, c’est le moment de lui dire de se bouger et de passer à autre chose. (David pose le plateau sur le plan de travail.)
David : T’es dure avec elle je trouve. (Pendant ce temps, Mary Margaret écoute la conversation.) Elle a quand même tué Cora.
Henry : (Descendant les escaliers.) Il y a quelque chose qui ne va pas ?
Emma : Non, tout va bien, enfile ton manteau, on va être en retard.
Henry : À ce soir, grand-père. (Il s’en va après avoir mis son manteau.)
Emma : (Mettant son manteau.) Je te comprends, tu te dis qu’elle a besoin de notre soutien mais en réalité, elle est la seule à pouvoir décider de s’en sortir. (Elle s’en va à son tour en fermant la porte derrière et David touche la porte. Mary Margaret s’est levée.)
Mary Margaret : Bonjour.
David : (Se retournant pendant qu’elle prend deux boîtes de thon.) Tiens, bonjour. (Montrant le plateau.) Je t’ai fait des œufs brouillés mais si tu as envie d’autres choses, on peut aller chez Granny. (Mary Margaret met des choses dans son sac.) À moins que tu aies d’autres projets.
Mary Margaret : J’ai envie d’aller faire un tour dans les bois aujourd’hui, histoire de réfléchir un peu.
David : Je viens avec toi.
Mary Margaret : David, j’ai besoin d’être seule. Et puis, tu as plein de choses à faire. Je sais que tu aimerais aller aider les autres à cultiver les haricots.
David : Oui, Anton dit qu’on devrait bientôt avoir une récolte. Si c’est le cas, on pourrait rentrer chez nous et ce que tu as fait n’aura plus d’importance, tes erreurs appartiendront au passé.
Mary Margaret : Je me suis servie de Regina pour tuer sa propre mère. Alors, je doute que retourner là-bas efface ce que j’ai fait.
David : Mary Margaret.
Mary Margaret : S’il te plaît. Laisse-moi un peu de temps.
Chez Granny – Storybrooke
Henry et Emma vont dans l’hôtel de Granny. Ils entrent dans la chambre de Neal.
Neal : Hey, salut mon pote. (Henry enlace son père. Il a son livre dans ses mains.) Comment ça va ?
Henry : Bien. Je t’ai apporté ça. (Il lui donne le livre « Il était une fois ».) Je me suis dit que toi tu pourrais me raconter comment c’était là-bas.
Neal : Excellente idée. Ce qu’on va faire, (il lui donne un billet) c’est que toi tu vas aller au café en éclaireur, commander trois chocolats chauds, ensuite on te rejoint et on s’y met, OK.
Emma : En ce qui me concerne, ce sera pour une autre fois j’ai quelques détails à régler au bureau.
Neal : Heu, ça ne peut pas attendre, il y a un ou deux trucs dont il faut que je te parle. Tamara est passée chez moi pour prendre certaines de ses affaires.
Emma : Et alors ?
Neal : (Prenant l’air gêné.) Ben, ses sacs étaient toujours dans le placard mais pas Crochet.
Emma : Heureusement.
Neal : Ouais sauf que là, il est quelque part dans la nature.
Emma : Je ne crois pas qu’il puisse faire plus de mal qu’il en a déjà fait.
Neal : Ça reste à voir. L’autre truc qu’il faut que je te dise c’est, c’est que si Tamara est allée chercher ses affaires, c’est parce qu’elle vient me rejoindre.
Emma : Te rejoindre ? Attends, ici à Storybrooke.
Neal : Ouais, d’ailleurs elle ne devrait pas tarder à arriver.
Emma : Qui est-ce qu’il t’a pris ?
Neal : Quoi ?
Emma : Enfin, qu’est-ce que tu vas lui dire quand elle verra un géant ou un loup-garou se promener dans la rue ? (Neal tourne en rond.) Entre Greg Mendell, le photographe du dimanche et ta fiancée, cette ville devient un vrai moulin.
Neal : D’accord, je n’aurais peut-être pas dû lui demander de venir, j’ai pas assuré, j’ai besoin d’elle. Excuse-moi, je ne voulais pas te…
Emma : Tu n’as pas à t’excuser, ce n’est pas à moi que tu essayes de cacher des trucs.
Neal : Je ne lui cache rien.
Emma : Ah bon, elle sait depuis longtemps qui tu es réellement et d’où tu viens ? Un petit conseil : n’attend pas qu’elle le découvre toute seule, dis-lui toute suite, dis-lui la vérité.
Neal : (Recevant un message sur son téléphone.) C’est elle. Elle sera là dans dix minutes. Tu pourrais peut-être rester et discuter avec elle.
Emma : Écoute, là, je n’ai pas vraiment le temps.
Neal : Je sais mais on est tous liés non, alors ce serait bien que vous fassiez connaissance. Allez, s’il te plaît, tu lui dis bonjour et tu t’en vas. Elle apporte des beagles.
Dans la forêt – Storybrooke
Mary Margaret s’entraîne à l’arc en mettant des flèches dans les cibles en écoutant de la musique. Elle enlève son oreillette, sachant qu’elle a vu quelque chose. Elle marche dans la forêt et voit une flèche brisée sur le sol. Elle aperçoit un vieux camping-car et met son arc contre celui-ci et se met à entrer.
Mary Margaret : Il y a quelqu’un ?
Auguste : (Hors cadre.) Il n’y a que moi. (Mary Margaret est surprise en l’entendant et Auguste, désormais en pantin de bois, va vers elle. Il a le bout de la flèche dans la jambe.)
Mary Margaret : Auguste.
Hong Kong – Octobre 2011 – Dans un hôpital - Passé
Dans un hôpital, il y a des malades qui attendent leur tour ou qui sont soignés. Auguste attend son tour.
Infirmier : (Avec un calepin.) Auguste Booth. (Auguste fait montrer sa jambe de bois au médecin mais celui-ci ne voit qu’une jambe normale.)
Médecin : Je ne vois rien, je regrette.
Auguste : (Mettant sa jambe sur la table.) Ma jambe est devenue celle d’un pantin de bois.
Médecin : Vous devriez rentrer chez vous.
Auguste : Pas si vite, woh, woh, woh, woh, attendez. (Le médecin s’arrête.) Je vais vous le prouver.
Médecin : (Voyant qu’Auguste utiliser un scalpel.) Qu’est-ce que…, non. (Auguste plante le scalpel dans sa jambe. Le médecin se met à crier en chinois.) Infirmiers ! Infirmiers ! Vite, en psychiatrie ! (Auguste retire son scalpel et se met à courir.)
Infirmier : (Le courant après.) Attendez, revenez ici. (Un policier et le médecin se lancent à sa poursuite.) Monsieur Booth. (Pour bloquer le passage, Auguste met les lits d’hôpital en travers du couloir. Il semble piéger alors que les autres sont à ses trousses lorsqu’un homme le prend par le col et l’amène dans une pièce.)
Auguste : Qui êtes-vous ?
Homme : Une personne qui peut vous aider. Je vous ai entendu raconter ce qui vous arrive. Je travaille pour un homme qui résout ce genre de problème. (Auguste regarde vers la vitre et voit l’infirmier et le policier tenter de le retrouver.)
Auguste : Quel genre de problème ?
Homme : Le genre que la plupart des gens ne voient pas. Si on y met le prix, il peut tout guérir.
Auguste : (Regardant encore par la fenêtre.) C’est quoi son nom ?
Homme : On l’appelle le dragon.
Dans la forêt – Dans le camping-car – Présent
Mary Margaret : Mais la malédiction a été rompue.
Auguste : (Ils sont désormais assis sur le canapé.) Pas pour moi. Quand elle a été rompue, j’ai pu à nouveau bouger mais je suis resté comme ça. Ce n’est pas la reine qui m’a puni. Je suis le seul et unique responsable.
Mary Margaret : Je suis sincèrement désolée. Mais ce n’est pas une raison pour te cacher ici. Il y a des gens à Storybrooke qui tiennent beaucoup à toi. Emma, ton père.
Auguste : Comment il va ? Mon petit papa.
Mary Margaret : Tu lui manques tellement.
Auguste : Oh, je sais. Mais je ne veux pas qu’il me voit dans cet état et Emma non plus.
Mary Margaret : S’il te plaît, Auguste, ils ont tous besoin de ton aide, il y a pas mal de choses qui ont changées, le père de Henry est revenu, c’est Emma qui l’a retrouvé et…
Auguste : Quoi ? Emma et Neal ? Tu veux dire qu’ils se sont remis ensemble.
Mary Margaret : Oh euh non. En fait, Neal est fiancé à une jeune femme qui l’a connu à New York.
Auguste : J’avoue que j’espérais, ah c’est bien ça mon problème, l’espoir. L’espoir que les choses puissent encore s’arranger. L’espoir de me racheter et par là-même d’obtenir le pardon pour les fautes que j’ai commises. Mais finalement, il y a peut-être des erreurs qu’on ne peut pas rattraper.
Mary Margaret : Quoi que tu aies fait, tu mérites d’avoir une seconde chance.
Auguste : C’est facile à dire pour quelqu’un comme toi. Qu’est-ce que tu peux bien savoir au sujet du pardon ou de la rédemption ? Tu en as jamais eu besoin.
Mary Margaret : Arrête de t’apitoyer sur ton sort, ça n’avance à rien. Tu vas revenir en ville avec moi, on va aller voir Marco et on…
Auguste : Tu veux que j’aille le voir avec ce visage-là ? Celui du pantin bon à rien que je suis.
Mary Margaret : Ne dis pas ça enfin.
Auguste : Tu veux vraiment m’aider ?
Mary Margaret : Oui.
Auguste : Alors va-t-en et ne dis à personne que tu m’as vu ici.
Dans la chambre de Neal – Storybrooke
Neal, Tamara et Emma sont en train de manger dans la chambre. Il y a Henry avec eux qui mange aussi.
Henry : Au fait, vous vous êtes rencontrés comment ?
Tamara : (Alors que Neal a dû mal à finir ce qu’il a dans sa bouche.) Ben, j’étais très en retard au travail alors je traçais sans regarder où j’allais en essayant de boire mon grand café quand un jeune homme m’a foncée dedans. (Elle se met à rire et Neal à sourire.) Résultat, mon café brûlant a fini sur mon chemisier et je n’avais pas le temps de me changer alors Neal m’a prêté son foulard pour cacher les tâches. Il m’a dit que je pouvais le garder ou lui téléphoner si j’avais envie de lui rendre. (Elle rit encore.) J’ai décidé de lui téléphoner et on ne s’est plus quitté depuis.
Emma : Ça devait être le destin. Il faut que je dépose Henry chez son grand-père. Merci pour les beagles. (Emma se lève ainsi qu’Henry.)
Henry : Ravi de t’avoir rencontré, Tamara. (Neal prend le livre de contes et voulant le lui donner.)
Tamara : Moi aussi.
Neal : Tiens, ton livre.
Henry : Tu n’as qu’à le garder jusqu’à ce qu’on se revoit.
Neal : OK, ça marche. (Les voyant partir.) À plus.
Henry : Ouais, salut. (Ils ferment la porte derrière eux.)
Tamara : (Pendant que Neal pose le livre sur la table.) Henry a l’air d’être un garçon génial.
Neal : Ouais.
Tamara : Il a ton tempérament.
Neal : Tu trouves ?
Tamara : (Elle s’approche de lui et tient son bras.) Oui.
Neal : Il faut que je te dise quelque chose. En fait, voilà, je ne suis pas, disons que je ne suis pas d’ici. (Elle ne comprend pas ce qu’il veut dire.) Je viens d’un endroit qui s’appelle la forêt enchantée. Ce n’est pas une blague, je te promets. (Lui montrant le livre de contes.) Tiens, ouvre-le. (Elle l’ouvre et voit des images de personnages de conte de fée comme le chapelier fou ou Baelfire.)
Tamara : Ce sont les contes de fée qu’on connaît tous.
Neal : Mais ils sont vrais, ils sont même plus que ça, c’est de l’histoire avec un grand H. C’est mon histoire. (Montrant une image.) Tu vois ce gamin-là, c’est moi.
Tamara : (Prenant un air grave.) Je peux savoir à quoi tu joues, là ?
Neal : Je ne joue pas, j’essaye seulement d’être honnête avec toi. (Elle referme le livre et se lève.)
Tamara : Et si tu voulais vraiment être honnête avec moi, tu me parlerais du vrai problème, c’est-à-dire la jolie blonde qui vient de s’en aller, la mère de ton enfant.
Neal : Emma.
Tamara : Je ne suis pas aveugle, Neal. J’ai vu la manière dont vous vous regardiez.
Neal : Non, non, ça n’a rien avoir.
Tamara : Moi je crois que si. Et je crois que tu avais envie de disparaître sous la table quand Henry t’a demandé comment tu m’avais rencontrée. Parce que tu ne voulais pas en parler devant elle. Si tu veux te remettre avec elle, tu ferais mieux de me le dire au lieu d’essayer de me faire fuir en racontant n’importe quoi.
Neal : Non, non, il n’y a pas… ce n’est pas pour te faire fuir que…
Tamara : (Mettant son manteau.) Écoute Neal, quand tu seras prêt à être honnête avec moi au sujet de toi-même et de tes sentiments, tu sauras très bien où me trouver. (Elle s’en va.)
Hong Kong – Passé
Auguste et l’inconnu se mettent à marcher entre les personnes dans un marché. Ils montent un escalier.
Homme : On y est presque. (Ils passent par une porte et arrive dans une pièce où des gens s’y trouvent déjà. Ils attendent patiemment.) Attendez ici, ce ne sera pas long. (Il passe par le rideau et Auguste s’assoit. L’inconnu s’adresse à une personne.) Vous, venez, il est prêt. (La femme se lève et perd son téléphone.)
Auguste : Mademoiselle, vous avez fait tomber ça. (La femme se retourne et enlève ses lunettes. C’est Tamara.)
Tamara : Merci.
Chez Granny – Storybrooke – Présent
Greg est en train de manger un plat et Regina arrive vers lui.
Regina : J’espère que vous appréciez la tourte. C’est moi qui offre. Je suis Regina Mills, le maire de Storybrooke, je suis aussi la maman d’Henry. (Elle s’assoit.)
Greg Mendell : Ah ouais, c’est le petit gars que j’ai croisé en forêt l’autre fois.
Regina : C’est ça et je voulais vous remercier d’avoir eu l’obligeance de me prévenir.
Greg Mendell : C’est rien, tout le monde aurait fait pareil et j’ai une tendresse particulière pour les gamins en difficulté.
Regina : Je suis presque sûre que c’est la première fois que je vous vois mais votre visage m’est étrangement familier.
Greg Mendell : Je ne vois pas où on se serait croisé à moins que vous soyez déjà venue du côté de Carlyle en Pennsylvanie. (Il continue de manger.)
Regina : (En riant.) Non, jamais, ce n’est sans doute qu’une impression. Enfin, si durant votre séjour ici vous avez besoin de quoi que ce soit, (elle se lève) n’hésitez pas à me contacter. (Elle s’en va et se trouve nez-à-nez avec Mary Margaret. Elle lui glisse quelques mots.) Je vous recommande leur nouveau dessert fait maison, il devrait vous plaire. C’est un fondant au cœur noir. (Elle quitte le restaurant.)
Emma : (Voyant Mary Margaret.) Ah, t’es là. Qu’est-ce qu’il se passe ? Pourquoi c’était si urgent qu’on se voit. (Marco se trouve à côté d’elle et écoute la conversation.)
Mary Margaret : C’est Auguste. Je l’ai retrouvé.
Marco : (Se tournant vers elles.) Mon fils. Alors, il est vivant.
Mary Margaret : Oui mais il s’est transformé en pantin de bois. Il vit dans une vieille caravane abandonnée près du pont-à-péage.
Emma : On peut faire quelque chose pour lui ?
Mary Margaret : Nous non mais je connais une personne qui pourra peut-être. La mère supérieure.
Marco : Oui bien sûr, la fée bleue, elle nous a aidés une fois, je suis sûr qu’elle pourra nous aider cette fois encore. (Il se lève et se met à partir, tout comme Emma et Mary Margaret qui quittent le restaurant. Au bout du comptoir, Tamara a écouté toute la conversation.)
Hong Kong – Dans la maison du Dragon – Passé
Tamara : (Sortant de la pièce, elle s’adresse à Auguste.) Il a dit que c’était à vous. Bonne chance. (Elle s’en va tandis qu’Auguste entre dans la pièce où se trouve le dragon. Il s’approche de lui.)
Le Dragon : Assied-toi, je t’en prie. (Il l’invite à s’assoir ce qu’Auguste fait.) Dis-moi, qu’est-ce qui t’amène ?
Auguste : (Montrant sa jambe.) Vous voyez ça ?
Le Dragon : Non, parce que le problème concerne ton autre jambe. (Auguste se met à rire et il fait montrer la jambe gauche qui est en bois.) Tu deviens un pantin de bois, Pinocchio.
Auguste : Qui vous a dit comment je m’appelle ? Qui êtes-vous ? Vous venez du même monde que moi ?
Le Dragon : Auguste, tu es malade, ne gaspille pas ton énergie à chercher d’où je viens mais à lutter contre ce qui te ronge, ce que tu dois te demander c’est si je peux t’aider ou pas et la réponse à cette question est oui en effet.
Auguste : Ah, ravi de l’entendre.
Le Dragon : Mais uniquement à certaines conditions.
Auguste : D’accord.
Le Dragon : Tu dois me laisser un objet ayant beaucoup de valeur pour toi.
Auguste : De l’argent, j’en ai pas mal sur moi.
Le Dragon : Non, cette question-là viendra plus tard. Ce doit être un objet très cher à ton cœur. Quelque chose d’irremplaçable. (Il montre du doigt vers le cou d’Auguste qui prend son collier avec un pendentif en forme de baleine.)
Auguste : Ce truc-là ? Mais c’est… ça ne vaut rien du tout.
Le Dragon : Le pendentif peut-être mais la corde est unique. C’est celle dont s’est servi ton père pour t’animer alors qu’il venait de finir de te sculpter. Elle t’a en quelque sorte donnée la vie. C’est le prix que ton âme devra payer si tu veux être sauvé.
Auguste : Ça va marcher ?
Le Dragon : Possible. (Auguste arrache le collier et le donne au Dragon qui le prend.) Par ailleurs, comme tous les commerçants de ce monde, je souhaite aussi être payé avec des billets de banque. (Auguste acquiesce.) Cela te coûtera dix mille dollars.
Auguste : Dix mille dollars ?
Le Dragon : Apporte l’argent ce soir et plus jamais tu ne transformeras en pantin. (Auguste ne sait pas comment faire.)
Devant le couvent – Strorybrooke – Présent
Mère supérieure : Oui, je sais ce qui est arrivé à Auguste. Quand la malédiction a été rompue, il est venu me voir et m’a demandée de lui rendre sa véritable apparence.
Emma : Pourquoi vous ne l’avez pas fait ?
Mère supérieure : Parce que sa véritable apparence est celle qu’il a aujourd’hui. (À Marco.) Tu te souviens du jour où je vous ai trouvés sur la plage il y a des années ? Le jour où j’ai fait de ton fils un vrai petit garçon ?
Marco : Oui bien sûr, je m’en souviens. Ça était le plus beau jour de ma vie.
Mère supérieure : J’ai dit à Pinocchio que tant qu’il demeurerait une personne sincère, altruiste et courageuse, il resterai un vrai petit garçon. Malheureusement, ce n’est pas ce qu’il a fait. C’est pour ça qu’il est redevenu un pantin et c’est pour ça que je ne peux rien faire pour lui.
Mary Margaret : Il est le premier à dire qu’il a fait des choses qu’il regrette mais on en a tous fait non. Pourquoi il n’aurait pas droit à une autre chance ?
Mère supérieure : S’il existe encore une possibilité de rédemption pour Auguste, c’est un combat qu’il va devoir livrer seul. Personne ne peut l’y obliger, ce ne serait pas sincère sinon.
Mary Margaret : Ne vous découragez pas Marco. Il y a encore de l’espoir pour votre fils. J’en suis persuadée.
Dans les rues de Hong Kong – Passé
Auguste est en train de regarder ce qu’il lui reste comme argent dans son portefeuille et il n’y en a pas beaucoup. Tamara le hèle.
Tamara : Hey, venez !
Auguste : Salut. (Il va la rejoindre.)
Tamara : Vu votre tête, je crois que vous avez bien besoin d’un verre.
Auguste : Ouais, mais je pense que je ne vais pas m’éterniser dans le coin.
Tamara : S’il vous plaît, pour me faire plaisir, fêter un truc tout seul, ce n’est pas drôle. (Elle prend une enveloppe avec des billets de banque et vérifie le contenu. Auguste la regarde faire. Elle donne un billet au barman.)
Serveur : Merci.
Tamara : Je me suis dit qu’un guérisseur n’accepterait peut-être pas la carte de crédit. (Elle range l’enveloppe dans son sac.) Alors, aux secondes chances. (Ils choquent leur bouteille de bière.)
Auguste : Qui aurait dit qu’elle coûterait une telle fortune. (Ils se mettent à boire à la bouteille alors que Tamara rit.) Pourquoi vous l’avez consulté ?
Tamara : J’ai un cancer. Une forme très rare. Quand il me l’a annoncé, le spécialiste m’a clairement fait comprendre que j’étais en sursis désormais. Depuis, je parcours le monde pour trouver un remède, j’ai rencontré des médecins, des guérisseurs et j’en passe, dans l’espoir que quelqu’un accomplisse un miracle mais ça n’a rien donné. (Se tournant vers Auguste.) Et il y a quelques temps, j’ai entendu parler du Dragon. (Il ressent une forte douleur dans la jambe.) Vous avez quoi vous ?
Auguste : Heu, c’est une maladie de peau.
Tamara : De l’acné ? (Ils se mettent à rire.) Il y a d’excellentes crèmes pour ça.
Auguste : Ah si seulement. Non, en réalité si la maladie en question se propage, elle me sera fatale.
Tamara : Ah et je suis contente qu’il puisse vous guérir aussi.
Auguste : Merci. Ouais.
Tamara : À vous aussi, il vous a demandé un objet personnel ?
Auguste : Hmm.
Tamara : Qui se balade avec ce genre de truc dans la poche ? C’est vrai. Heureusement, j’avais une photo de ma grand-mère et moi dans mon portefeuille. Du coup, je ne l’ai plus mais si je n’ai plus de cancer non plus… Tchin. (Ils se remettent à choquer leurs bouteilles et boivent. Elle prend son téléphone qui se met à sonner.) Oh, excusez-moi, vous pouvez garder mon sac ?
Auguste : Ouais. (Elle s’éloigne et répond au téléphone.)
Tamara : Salut, ça va. (Auguste lorgne sur l’enveloppe de Tamara. Il regarde vers Tamara qui sourit et il se met à sourire aussi. Il semble avoir une idée en tête mais ne sait pas comment faire. Il regarde encore vers elle puis met discrètement sa main dans le sac de Tamara pour prendre l’enveloppe et il s’en va en douce. Il quitte l’endroit en se mettant à courir.)
Dans la caravane d’Auguste – Storybrooke – Présent
Auguste va voir vers la porte d’entrée puis l’ouvre.)
Auguste : Je t’avais demandé de me laisser tranquille. (Il voit Tamara.)
Tamara : Salut. Ça fait un bail. (Il est surpris de la voir et inquiet.)
Dans la maison du Dragon – Hong Kong – Passé
Auguste a couru jusqu’à la maison du Dragon et entre dans sa pièce. Il se remet doucement de cette course mais il n’y a personne. Il est penché en avant. Le Dragon réapparait.)
Le Dragon : Pour un homme qui a passé toute sa vie à courir et à fuir, je ne te trouve pas très en forme.
Auguste : (Se relevant.) Ça devrait s’arranger. Vous avez ce que vous m’avez promis. (Le Dragon lui fait montrer une petite fiole, alors qu’Auguste veut la prendre, il la reprend.)
Le Dragon : Il me semble que nous avions convenu d’un prix. Alors dis-moi, tu as l’argent ? (Auguste prend l’enveloppe dans sa poche et s’apprête à la donner au Dragon quand il voit une photo de Tamara avec sa grand-mère sur la table. Il continue de souffrir et le Dragon pose sa main sur la photo.) Notre corps nous envoie parfois d’étranges messages, n’est-ce pas ? Le plus difficile n’est pas de les entendre mais de comprendre leur véritable sens. (Il enlève sa main de la photo.)
Auguste : Vous êtes sûr que ça va me guérir ?
Le Dragon : (Lui montrant un petit paquet.) Ce qu’il y a dans cette fiole t’évitera de te transformer en pantin de bois mais ce n’est qu’un symptôme. Le seul à pouvoir réellement de guérir de ce dont tu souffres c’est toi. (Il pose le petit sachet sur la table et prend l’enveloppe que lui donne Auguste. Il le prend et le regarde puis se met à partir. Il descend les escaliers et continue de souffrir. Il se met à côté et veut enlever la fiole du sachet mais Tamara arrive vers lui.)
Tamara : (En criant.) Qu’est-ce que tu fais ? C’est à moi.
Auguste : Je suis vraiment désolé. (Il lui sourit puis se met à partir en courant.)
Tamara : Hey ! (Elle lui court après.) Arrêtez cet homme !
Auguste : (Courant toujours entre les gens.) Laissez-moi passer. (Une course-poursuite s’est engagée et Auguste bouscule les gens et fait tomber une poubelle. Il lance le sachet en l’air puis il tombe au sol. Auguste est allongé et il continue de souffrir de sa jambe. Tamara arrive et prend la fiole.)
Tamara : Je ne sais pas de quoi tu souffres mais tu mérites ce qu’il t’arrive. (Elle s’en et Auguste a tout perdu, il se met à pleurer.)
Dans la caravane d’Auguste – Storybrooke – Présent
Auguste et Tamara se regardent les yeux dans les yeux.
Tamara : C’est pas très accueillant chez toi. Cela dit, quand on est fait de bois des pieds à la tête, on n’a pas besoin de grand-chose.
Auguste : Alors, tu me vois, tu crois à la magie.
Tamara : Tu penses que j’aurais cherché un homme qu’on appelle le Dragon si ce n’était pas le cas.
Auguste : Je ne comprends pas, qu’est-ce que tu fais à Storybrooke ? (Elle pose son sac sur le canapé.) Comment t’as pu arriver jusqu’ici ?
Tamara : Ce que je fais à Storybrooke ne te regarde pas mais j’ai besoin que tu me rendes un service. Et après le coup que tu m’as fait à Hong Kong, tu me dois bien ça. (Elle s’assoit.)
Auguste : Je ne vois pas ce que je pourrais faire pour toi.
Tamara : Quitter la ville. Ce n’est pas beaucoup demander étant donner l’offre que je m’apprête à te faire. (Auguste se met aussi à s’assoir.)
Auguste : Pas question. (Se tournant vers elle.) Avant, je veux que tu m’expliques ce qui se passe. Tu m’as suivi ? Est-ce que tu es comme moi ?
Tamara : (Enlevant ses gants.) Un être magique ? Non, je ne suis qu’une humaine mais peu importe au lieu de te demander qui je suis et d’où je viens, tu devrais te poser les vraies questions qui ont vraiment de l’importance. Par exemple, comment c’est possible ? Mon cancer était incurable, rappelle-toi, et je suis toujours en vie.
Auguste : Grâce au Dragon. Ce qu’il a mis dans la fiole a fonctionné.
Tamara : Ça a réussi à me guérir. Et ça te guérira à toi aussi. Il m’en reste encore. La fiole est dans mon appartement à New York. Je te la laisse. Tout ce que je te demande en échange, c’est de partir de Storybrooke maintenant et de ne jamais revenir.
Auguste : (Voyant la bague.) Neal, t’es sa fiancée ? Neal et toi, vous êtes ici pour la magie. Vous essayez de vous emparer de la magie qui règne partout dans cette ville.
Tamara : (Se levant.) Neal n’a rien à voir avec cette histoire, c’est clair ? Il n’en sait pas plus que toi. Tu en sais même plus que lui maintenant, alors marché conclu ?
Auguste : Non, je ne peux pas partir sans savoir ce que tu es venue faire ici.
Tamara : Bien sûr que si. Tu peux et tu le feras. Tu es toujours la personne que j’ai laissée dans une ruelle de Hong Kong. Une personne capable de faire n’importe quoi pour sauver sa peau et c’est ce que je t’offre aujourd’hui. (Montrant des clés.) Le seul moyen de sauver ta peau.
Dans la chambre de Greg Mendell – Storybrooke
Greg ouvre la porte de sa chambre et entre à l’intérieur. Il semble répondre au téléphone mais le pose sur une table. Il voit une personne à la fenêtre.
Greg Mendell : Pas la peine de changer les serviettes de bain si c’est pour ça que vous êtes là. Je les fais sécher la journée.
Regina : (Se tournant vers lui.) Je suis là parce que je viens de comprendre pourquoi votre visage m’est si familier. En réalité, nous nous sommes déjà rencontrés, n’est-ce pas ? Owen. (Montrant le scoubidou.) J’ai gardé ce scoubidou toutes ces années en souvenir des moments qu’on a passé ensemble. Tu étais encore un petit garçon quand tu me l’as offert et maintenant regarde-toi, tu es devenu un homme. (Elle s’approche de lui.) C’est normal que je ne t’ai pas reconnu tout de suite. (Elle veut lui toucher le visage mais il recule sa tête, ne voulant pas.)
Owen : Oui mais moi, je vous ai reconnu parce que vous êtes exactement la même, Regina comme si le temps n’avait pas eu la moindre emprise sur vous.
Regina : (Elle se touche le visage.) Ce sont mes cures de jus détoxifiant. Il n’y a pas mieux pour préserver la jeunesse de sa peau.
Owen : Ah.
Regina : Tu aurais pu venir me voir, me dire qui tu étais vraiment et pourquoi tu étais là.
Owen : Je crois que vous savez très bien pourquoi je suis venu.
Regina : Non, je t’assure que je l’ignore.
Owen : Je suis à la recherche de mon père.
Regina : Ton père ? Il a quitté la ville quelques heures après toi. Je ne l’ai jamais revu ici.
Owen : Non, je sais que c’est faux.
Regina : Pourtant c’est la vérité, que ça te plaise ou non.
Owen : Les gens ne disparaissent pas comme ça subitement, Regina.
Regina : Les petits garçons apeurés ont souvent une imagination un peu trop fertile.
Owen : Peut-être mais je ne suis plus un petit garçon apeuré, madame le maire. Et ça fait très longtemps que j’essaye de revenir ici. Je ne partirais pas sans mon père.
Regina : Il va pourtant falloir, parce qu’il n’est pas ici. (Alors qu’elle s’en va pour quitter la chambre.) Je dirais à Granny que tu libères la chambre demain matin.
Owen : Sinon quoi ?
Regina : Contrairement à ce que tu parais croire, on peut bien disparaître subitement.
Dans la forêt – Storybrooke
Marco, Emma et Mary Margaret sont dans la forêt pour rejoindre la caravane de Pinocchio.
Marco : Tout est ma faute.
Mary Margaret : Nos enfants font leur propre choix, Marco. Vous ne pouvez pas vous en vouloir pour ce qui est arrivé.
Marco : Oh si et vous aussi, vous devriez m’en vouloir. L’armoire magique que j’ai fabriquée pour vous, celle qui a servi à transporter Emma dans ce monde, n’a pas transporté qu’elle.
Mary Margaret : Bien sûr que si. Elle ne contenait pas assez de magie pour protéger plus d’une personne.
Marco : Oui, mais j’ai obligé la fée bleue à vous mentir. En réalité, elle en contenait bien assez pour en transporter deux. Et ce sont bien deux personnes qui ont fait le voyage. Votre fille et mon fils, Pinocchio.
Mary Margaret : Alors j’aurais pu être avec elle ? Avec Emma ?
Marco : Je sais que rien de ce que je dirais ne pourra jamais rattraper ce que j’ai fait ce jour-là. (Il enlève son béret.) Mais je vous présente mes excuses. (Elle lui donne un coup de poing au visage.)
Emma : (Voyant ce qu’elle a fait.) Mary Margaret, qu’est-ce que tu fais ? Il te présente ses excuses.
Marco : Non, non c’est normal, je l’ai mérité.
Mary Margaret : (Regardant sa main.) Je ne sais pas ce qui m’a pris, je vous demande pardon Marco. Je crois que je ne suis pas moi-même, vous avez commis une erreur, j’aurais fait la même chose pour mon enfant. C’est… Je vous pardonne, vous ne faisiez que protéger votre fils.
Marco : Non, je lui ai imposé un terrible fardeau qu’aucun enfant ne devrait avoir à porter J’ai prétendu que c’était par amour. (Il voit la caravane et tous les trois s’y rendent. Marco ouvre la porte et entre à l’intérieur avec Mary Margaret mais il n’y a personne. Les trois se regardent. Auguste est sur la route pour quitter Storybrooke.)
Dans la maison du Dragon – Hong Kong – Passé
Le Dragon regarde vers l’extérieur de la pièce et il sait qu’il y a Tamara.
Le Dragon : La photo que tu m’as laissée, se trouve sur la table, n’oublie pas de la récupérer en partant.
Tamara : Je ne partirai pas avant de connaître la vérité sur vous.
Le Dragon : (Se retournant.) C’est intéressant que tu parles de vérité, toi qui as menti à propos de ton état de santé.
Tamara : C’est vrai, je n’ai jamais eu de cancer.
Le Dragon : Pourtant, tu es venu me consulter.
Tamara : Je suis à la recherche d’une personne comme vous depuis déjà très, très longtemps.
Le Dragon : Ah, pour la magie.
Tamara : Il est rare qu’elle se manifeste dans ce monde, si rare que beaucoup pense qu’elle n’est qu’illusion.
Le Dragon : Mais pas toi.
Tamara : Non, pas moi, même si je reconnais que la trouver n’a vraiment pas été évident. J’ai rencontré beaucoup d’imposteurs avant vous. (Montrant la fiole.) J’ai fait appel aux technologies les plus avancées dont dispose l’être humain pour faire analyser votre fameux remède, et vous savez ce que j’ai découvert ? Rien du tout.
Le Dragon : Serais-je un imposteur moi aussi ?
Tamara : Non. (Elle regarde le produit.) Quand je dis rien, c’est au sens littéral. Le liquide qui a dans cette fiole ne contient aucun élément provenant de notre monde sous quelque forme que ce soit. (Rangeant la fiole dans sa poche.) Comment vous expliquez ça ?
Le Dragon : (Se retournant.) Les potions que je créé ne viennent pas de ce monde parce que les personnes qui ont besoin de mon aide souffrent de maux particulier que la science ne saurait guérir. (Se tournant vers Tamara.) Les personnes comme l’homme à qui vous avez volé ce remède.
Tamara : Je ne lui ai rien volé. J’ai payé pour ce qu’il y a dans cette fiole mais, maintenant que je l’ai, je dois m’assurer que personne d’autre ne vous trouve. (Elle sort une matraque électrique qu’elle fait fonctionner devant le Dragon.) J’ai été ravie de vous rencontrer. (De la fumée rouge sort des narines du Dragon et il se met à avancer vers elle.)
Le Dragon : Vous ne m’avez pas rencontré, du moins pas sous ma véritable apparence. (Il se soulève pour se transformer mais Tamara utilise la matraque électrique contre lui. Il tombe au sol, inanimé. Elle prend la photo où elle se trouve avec sa grand-mère, la met dans sa poche et quitte les lieux.)
Sur la route de Storybrooke – Présent
La voiture de Pinocchio roule toujours et il tape dans quelque chose qui fait tomber la photo de Tamara avec sa grand-mère. Il se décide à faire demi-tour et à revenir sur Storybrooke.
Dans le bureau du Sheriff – Storybrooke
Auguste : (En criant.) Emma ! Hey, oh, quelqu’un m’entend ? (Il tente de trouver quelqu’un mais il n’y a personne. Il prend le combiné du téléphone et semble appeler quelqu’un, à savoir Emma.)
Dans la forêt – Storybrooke
Le téléphone d’Emma sonne et elle prend l’appel.
Emma : Emma Swan.
Dans le bureau du Sheriff – Storybrooke
Auguste : Emma, c’est Auguste.
Dans la forêt – Storybrooke
Emma : Auguste.
Auguste : (Au téléphone.) Écoute…
Dans le bureau du Sheriff – Storybrooke
Auguste :…je t’appelle pour te prévenir. (Tamara a arraché le fil du téléphone.)
Dans la forêt – Storybrooke
Emma : Me prévenir ? Mais me prévenir de quoi ?
Dans le bureau du Sheriff – Storybrooke
Tamara : (Pendant qu’Auguste fait tomber le combiné et qu’elle enlève ses gants.) Tu me déçois énormément Auguste.
Auguste : Je sais ce que tu as fait au Dragon. Quelques jours après ton départ. (Hors cadre ; alors que dans le passé, il rejoint, dans la maison du Dragon, le Dragon lui-même qui est inanimé au sol et qu’Auguste essaye de voir s’il vit encore, ce qui n’est pas le cas.) Je suis retourné le voir pour le supplier de me soigner et tu sais parfaitement dans quel état je l’ai trouvé. À ce moment-là, j’ai été trop angoissé par ma propre situation pour me demander ce qui s’était réellement passé ou pour chercher à savoir qui avait pu commettre un tel acte. (De retour au bureau du sheriff, il montre la photo de Tamara.) Mais là, je viens de trouver ça dans ta voiture, alors j’ai compris. C’est la photo que tu avais donnée au Dragon, tu es retournée le voir et tu l’as éliminé.
Tamara : Tu aurais dû quitter la ville. Je croyais que tu aurais l’intelligence de sauver ta peau.
Auguste : C’est peut-être ce que je fais justement. Toute ma vie, j’ai eu un comportement à la fois malhonnête et égoïste et lâche et ce qui peut me guérir de tout ça, ce n’est pas la magie ni la science, c’est moi. J’aime profondément les habitants de cette ville. Les petits pouvoirs minables du Dragon t’ont fait de l’effet, eh bien tu as touché le jackpot en venant ici mais tu ne t’empareras pas de cette magie et tu ne feras pas de mal à ces gens parce que je vais les prévenir.
Tamara : Non, tu ne feras rien du tout. (Elle utilise sa matraque électrique contre Auguste qui se met à tomber en arrière et s’allonge au sol.)
Dans les rues de Storybrooke
David : (Après avoir raccroché et rangé son portable.) Auguste était encore dans le bureau du sheriff mais il ne répond pas. (Auguste sort du bureau et il est sur le point de tomber au sol.)
Emma : Auguste. (Emma, David, Marco, Mary Margaret et Henry courent vers Auguste qui tombe au sol.) Auguste. (Marco est triste de voir son fils comme ça.) Mon fils, doucement, doucement. (Il le met sur le dos.) Mon garçon mais qu’est-ce qu’il t’es arrivé ?
Auguste : (Parlant difficilement.) Je te demande pardon papa.
Marco : Non, tu n’as aucune raison de me demander pardon. Et puis, tout va finir par s’arranger, tu vas voir.
Auguste : (Se tournant vers Emma.) Emma.
Emma : Auguste.
Auguste : (Il s’assoit grâce à l’aide de Marco et s’approche de l’oreille d’Emma.) Emma, elle, elle est, elle, c’est elle qui… (Il se meurt dans les bras de Marco.)
Marco : Oh non, je ne veux pas te perdre encore une fois. (Il pleure son fils alors que Neal arrive vers eux.)
Neal : Auguste.
Mary Margaret : Non, ça ne peut pas se terminer comme ça. Il aurait dû avoir droit à une seconde chance.
Neal : Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
Emma : Quelqu’un l’a assassiné pour l’empêcher de nous révéler quelque chose d’important. Et il a rendu son dernier soupir en tentant de nous mettre en garde. Je vous promets que ce ne sera pas pour rien.
Henry : (Regardant Auguste.) Un petit garçon, sincère, altruiste et courageux. Par sa mort, il a prouvé qu’il était sincère, altruiste et courageux. (À Emma.) Ce que j’essaye de t’expliquer c’est qu’il a réussi. C’est ce que Pinocchio devait être pour être humain. Il y a encore de l’espoir, il faut que la fée bleue nous aide. (Justement, la mère supérieure arrive au même moment.)
Mère supérieure : Je suis là, Henry.
Mary Margaret : Qu’est-ce que ça veut dire ?
Mère supérieure : J’ai réussi à transformer Pinocchio en un vrai petit garçon une première fois parce qu’il avait sacrifié sa vie pour sauver celle de son père. Alors tu as raison Henry, si aujourd’hui son comportement a été sincère, altruiste et courageux, il y a une chance que j’y parvienne à nouveau.
Marco : Je t’en supplie, rends-moi mon enfant. Essaye. (La mère supérieure utilise sa baguette pour transformer Auguste en un petit garçon et ça a fonctionné. Auguste se réveille et regarde son père.)
Auguste : Père, c’est toi.
Marco : Oh, Pinocchio. (Emma est contente que la mère supérieure ait réussi.) Regarde-toi. Regarde. (Il touche les mains de son fils.)
Auguste : Je suis un vrai petit garçon. Je suis un vrai petit garçon. (Marco prend son fils dans ses bras. Tout le monde sourit et Tamara arrive près de Neal qui rigole. Il se retourne et la voit.)
Neal : T’es là.
Tamara : Alors tout est vrai.
Mère supérieure : (À Auguste.) Sois un bon garçon cette fois Pinocchio. (Elle met son doigt sur son nez.)
Tamara : Pinocchio, c’est…
Neal : Ouais.
Emma : (S’approchant de Pinocchio, elle s’abaisse pour lui parler.) Pinocchio, j’ai une question à te poser, il va falloir que tu fouilles dans ta mémoire, d’accord. (Tamara regarde avec inquiétude la conversation d’Emma et Pinocchio.) Avant de devenir un vrai petit garçon, tu essayais de nous dire quelque chose de très important. Tu te souviens de ce que c’était ? Tu voulais nous mettre en garde à propos de quelque chose. (Tamara a de plus en plus peur.) Auguste : Non, je ne me rappelle plus. Si je me rappelais de quoi que ce soit, je vous le dirai, je vous le promets.
Marco : (Partant avec son fils.) Allez viens, je vais t’offrir une limonade. (Emma et Henry se congratulent auprès de David et Mary Margaret. Ils s’en vont à leur tour.)
Neal : (Se tournant vers Tamara.) Si tu décides de rentrer à New York, je ne t’en voudrais pas du tout. Je sais qu’au départ, tu n’étais pas venue pour voir ça.
Tamara : Ce que j’étais venue voir c’est toi. C’est toi que j’aime.
Neal : Je n’en reviens pas de la chance que j’ai de t’avoir rencontrée.
Tamara : (En souriant.) On a tous les deux de la chance.
New York – Novembre 2011 – Passé
Auguste est allé voir Neal pour discuter.
Neal : Le voyage depuis Hong Kong a dû être éprouvant. T’as pas l’air bien.
Auguste : C’est parce que je ne le suis pas. Je me transforme en pantin de bois. Et ça veut dire qu’Emma est à Storybrooke.
Neal : C’est là que tu vas toi aussi.
Auguste : Je dois faire en sorte qu’elle rompe cette malédiction avant que ce qui me ronge finisse par m’achever.
Neal : Si elle rompt la malédiction, mon père va subitement se rappeler qui il est, il va se lancer à ma recherche.
Auguste : Eh bien l’avantage, c’est que tu reverras peut-être Emma.
Neal : Je ne suis pas sûr qu’elle ait envie de me voir.
Auguste : Ça, t’en sais rien. Quand la malédiction sera rompue, je t’enverrai une carte postale. (Tamara regarde la conversation grâce à son petit miroir. Elle le referme et va vers Neal alors qu’Auguste part sur sa moto. Elle avance à pas rapides puis lorsque Neal se retourne vers elle, elle jette son gobelet sur elle.)
Neal : Je suis vraiment désolé, je vous ai pas brûlé au moins.
Tamara : Non ça va. C’est de ma faute, je ne voulais pas arriver en retard au travail et voilà.
Neal : (Donnant son écharpe qu’il met dans la main de Tamara.) Attendez une seconde, vous avez qu’à prendre mon foulard pour couvrir les tâches.
Tamara : (Mettant le foulard autour de son cou. Elle sourit.) C’est une bonne idée. Merci beaucoup.
Neal : (Mettant bien le foulard.) Toutes mes excuses.
Tamara : Ça fait rien, je m’appelle Tamara.
Dans l’appartement de Mary Margaret – Storybrooke – Présent
Emma, Mary Margaret, Henry et David entrent dans l’appartement et Emma monte à l’escalier puis s’arrête pour s’assoir à une marche.)
Emma : Henry, (il se tourne vers elle et la rejoint) il faut que je te parle. Je te demande pardon. Je n’aurais pas dû te mentir à propos de ton père et je te promets que je ne te mentirai plus jamais. Alors, ne me repousse pas, OK.
Henry : Je ne le ferai plus. (Il va dans les bras de sa mère et ils montent tous les deux à l’étage.)
David : (Enlevant son manteau, il parle à Mary Margaret.) Tu vas enfin m’expliquer ce qu’il se passe.
Mary Margaret : Oui mais d’abord, il faut que tu me promettes de ne pas te mettre en colère.
David : J’ai l’impression que tu vas m’annoncer une bonne nouvelle. (Voyant sa tête.) Je te le promets.
Mary Margaret : (Pendant que David s’assoit.) David, la semaine dernière, je suis allée chez Regina pour qu’on se voie face à face. (Il se lève, énervé.)
David : Tu as fait quoi ? Non mais tu as perdu l’esprit.
Mary Margaret : Tu as promis de ne pas te mettre en colère.
David : Je ne suis pas en colère.
Mary Margaret : Ah oui, je vois ça.
David : Tu es consciente qu’elle aurait pu te tuer.
Mary Margaret : Évidemment, c’est pour ça que j’y suis allée pour lui demander de me tuer.
David : Quoi ?
Mary Margaret : Je m’en voulais tellement de ce que j’avais fait à Cora que je n’arrivais plus à respirer, alors je l’ai supplié d’en finir et elle a arraché mon cœur de ma poitrine et quand elle l’a eu dans la main, j’ai vu qu’à cause de ce que j’avais fait, il avait commencé à devenir noir.
David : Pourquoi tu ne m’en as pas parlé ?
Mary Margaret : Parce que si je t’en parlais, ça devenait réel et que je ne voulais pas que cela soit. Je voulais croire que je pouvais me racheter, qu’une rédemption était possible.
David : C’est le cas, regarde Auguste.
Mary Margaret : Mais ça lui a coûté tout ce à quoi il tenait. (David serre sa femme dans les bras.)
David : Tu n’es pas comme lui, Mary Margaret et surtout, tu n’es pas comme Regina. (Il desserre l’étreinte et se met devant elle.) Ce qui veut dire que ce ne sont pas les deux seuls et uniques choix qui s’offrent à toi. On trouvera une autre solution, je le sais.
Mary Margaret : Comment tu peux en être si sûr ? (Il met sa main sur son cœur à elle.)
David : Grâce à ce qu’il y a ici et je le connais mieux que n’importe qui. (Elle pose sa tête sur son épaule à lui.)
Dans la chambre d’Owen – Storybrooke
Une femme l’appelle, il le prend.
Owen : C’est toi mais pourquoi tu ne m’as pas appelé avant ? T’es où au juste ? (Quelqu’un frappe à la porte. Il l’ouvre et voit une femme.)
Tamara : Je suis là. (C’est Tamara qui raccroche.) Ça était plus compliqué que je pensais. Je ne peux pas rester ni aller sous la douche, je n’ai que quelques minutes.
Owen : Dans ce cas, ne perdons pas de temps. (Il la prend et se met à l’embrasser et il ferme la porte.)