Dans la forêt enchantée – Un an plus tôt
Un cavalier arpente sa route vers un endroit inconnu. Il arrive vers une place où Aurore prépare le repas.
Aurore : Tu es en retard.
Philip : J’ai pourtant fait vite.
Aurore : J’ai faim et tu me manquais. (Ils s’embrassent.)
Philip : Tu es tout le temps affamée. (Il touche son ventre.)
Aurore : Et grincheuse, je suis désolée, tu as des responsabilités en tant que roi.
Philip : Et que ne surpasse celles que j’ai envers toi et notre futur enfant. C’est moi qui suis désolé. (Ils regardent vers le ciel et voient un immense nuage violet.)
Aurore : Qu’est-ce que c’est, c’est… c’est une tempête ? (Le nuage s’approche de plus en plus et les chevaux se mettent à fuir.)
Philip : Ce n’est pas une tempête, c’est de la magie. Suis-moi, il faut se mettre à l’abri. (Ils courent vers l’endroit de la place et le nuage passe sur eux.) Tu n’as rien ?
Aurore : Non, non ça va. C’était quoi ?
Philip : Je n’en sais rien. (Ils se tournent en face d’eux et voient tous les personnages de contes de fée qui sont revenus.)
Aurore : Blanche-Neige ? Que s’est-il passé ?
Blanche-Neige : On est de retour.
OUVERTURE
La ville de New York apparaît.
Notre monde – New York – Un an plus tard
Emma arrive dans un restaurant et rejoint un homme à une table. Il s’agit de son petit ami, Walsh.
Walsh : Salut.
Emma : Je suis en retard, excuse-moi.
Walsh : Ça, ça veut dire que tu as coincé ton fugitif. (Ils s’embrassent.)
Emma : Toujours optimiste, j’adore ça.
Walsh : Non, si tu ne l’avais pas eu, t’aurais annulé.
Emma : Et tu me connais si bien. (Ils s’assoient l’un en face de l’autre.)
Walsh : Emma Swan rattrape toujours son client. (Une serveuse apporte un verre de vin pour Emma.)
Emma : Et je me fais rattraper par mon verre. Merci.
Walsh : Merci. Alors, Henry a eu une bonne note pour son volcan ?
Emma : C’était Pompéi en moins tragique. Merci de l’avoir aidé. (Elle trinque avec le verre de Walsh.)
Walsh : C’est rien, je lui ai seulement dit que la vraie lave ce n’était pas une bonne idée. (Il boit.)
Emma : Hmm, au grand soulagement de son prof, j’ai faim, qu’est-ce qu’on va manger ?
Walsh : On va choisir. (Ils regardent la carte des menus. Désormais, ils se mettent à manger leurs plats.)
Emma : Hmm.
Walsh : T’es heureuse ? De ce que tu as dans ton assiette je veux dire.
Emma : Plus qu’heureuse.
Walsh : (Prenant la main d’Emma.) Je reviens tout de suite.
Emma : D’accord. (Il s’en va. Pendant qu’Emma regarde son téléphone, la serveuse enlève les assiettes.) Merci. (Elle voit quelqu’un s’assoir en face d’elle, pensant que c’est Walsh mais c’est Kilian.) C’est pour le boulot, j’ai fini dans une seconde. (Elle relève la tête et le voit.) Vous.
Kilian : Je vais t’expliquer.
Emma : Ça c’est du harcèlement.
Kilian : Surtout ne cries pas. Écoute-moi s’il te plaît, je ne fais pas ça très souvent alors savoure-le bien ma jolie. Je suis venu m’excuser.
Emma : Pour m’avoir embrassé ?
Kilian : J’essayais seulement de réveiller ta mémoire.
Emma : Vous devez vous en aller, tout de suite.
Kilian : Tes parents sont en danger.
Emma : Vous racontez n’importe quoi.
Kilian : Parce que tu crois être orpheline et que ça t’as hanté toute ta vie ? Je suis justement venu te dire que tout ce que tu crois est faux.
Emma : Vous ne me connaissez pas.
Kilian : Je te connais mieux que tu ne te connais toi-même et j’ai des preuves. (Il lui donne un papier.) Tiens, regarde, c’est une adresse. Si tu veux savoir qui tu es et qui sont tes parents, alors vas-y.
Emma : Maintenant allez-vous--en.
Kilian : Tu es déjà allé là-bas. Il y a un an, tu ne t’en rappelles pas.
Emma : Il y a un an j’étais à Boston, un incendie a détruit mon appartement alors je suis venue à New York avec mon fils.
Kilian : Regina n’a pas raté son sortilège.
Emma : Vous êtes un cinglé ou un menteur ou bien les deux.
Kilian : Je préfère le terme de fieffé canaille ou de vaurien.
Emma : Je ne sais pas ce qui me retient de vous gifler.
Kilian : Tu ne me crois vraiment pas. Tu n’as qu’à utiliser ton super pouvoir. Et oui, je suis au courant, utilise-le et tu verras bien que je dis la vérité.
Emma : (Après un temps de réflexion.) Ce n’est pas parce qu’on croit en quelque chose que ça existe.
Kilian : Tu as peut-être raison mais je te connais Swan. Ton instinct te dit qu’il y a quelque chose. Alors va à cette adresse, prends le risque ensuite, je suis sûr que tu voudras me voir, tu me trouveras à Central Park, à l’entrée, près du zoo. Ne le fais pas pour moi ou pour toi, fais-le pour ta famille, ils ont besoin de toi. (Il se lève et s’en va, la laissant seule.)
Dans la forêt enchantée – Il y a un an
Blanche-Neige : Que s’est-il passé depuis que nous sommes partis ? Et les ogres ?
Aurore : On les a vaincus. Maintenant, on reconstruit notre royaume et nos vies.
Blanche-Neige : (En souriant.) Mes félicitations.
Aurore : Ça se voit autant.
Blanche-Neige : Tu es resplendissante.
Regina : Elle est enceinte et c’est moi qui aie la nausée.
Philip : Nous devrions faire une fête, vous et vos amis êtes les bienvenus dans notre royaume. Si vous avez besoin de quelque chose demandez-le.
Prince Charmant : Je vous remercie mais il nous faut juste des chevaux, nous avons déjà un royaume et un château.
Blanche-Neige : Non, notre château a été détruit par le sortilège.
Crochet : Bien majesté, tu as tout ravagé.
Aurore : Ce n’est pas tout à fait vrai, son château était resté intact.
Regina : Bien sûr, j’ai fait en sorte de le protéger.
Prince Charmant : Enfin, techniquement ce château ne lui appartient pas, elle l’a volé à Blanche-Neige.
Regina : Si on veut être précis, je l’ai eu lorsque je me suis mariée.
Blanche-Neige : Ça revient au même et nous allons le reprendre. Et vous allez venir avec nous Regina.
Regina : (En rigolant.) Vous n’êtes pas sérieuse.
Blanche-Neige : Les gens se sentent perdus, ils sont effrayés et ils ont besoin d’espoir, alors le meilleur moyen de leur en donner c’est d’être unis. Vous allez venir avec nous, ça vous déplaît mais vous changerez d’avis. C’est pour notre salut, et le votre.
Prince Charmant : Encore merci pour votre hospitalité, nous devons nous préparer. (Il serre la main du roi Philip.)
Philip : Bonne chance à vous tous. (Blanche-Neige, Crochet, Regina et le prince Charmant s’en vont alors qu’Aurore et Philip se tournent.)
Aurore : On ne peut pas fermer les yeux et oublier. Ils sont revenus, on doit le lui dire.
Philip : On ne peut pas, tu sais ce qui leur arrivera, ce qu’elle fera.
Aurore : Oui, mais si elle découvre qu’on lui cache quelque chose, elle se vengera sur notre enfant. Nous n’avons pas le choix, il faut la prévenir, nous ne pouvons qu’espérer qu’ils sauront se défendre. Ce n’est pas nous qui pouvons les sauver.
Dans un restaurant – New York – De nos jours
Emma regarde le papier où se trouve une adresse. Walsh arrive en même temps.
Walsh : Qu’est-ce que c’est ?
Emma : C’est rien. (Elle range le papier alors qu’une serveuse lui apporte son dessert.)
Walsh : J’espère que tu as encore faim.
Emma : Oh, je ne peux plus avaler une bouchée.
Walsh : Tu te rappelles notre premier rendez-vous ? Tu étais comme tu es, tu refusais que je t’invite le soir alors je t’ai amené ici au déjeuner ce qui ne t’as pas empêché de commander une glace à la vanille. Ce n’était pas sur la carte, j’ai dû soudoyer le cuisinier pour qu’il t’en fasse un.
Emma : Je m’en souviens, j’étais nerveuse. Là, j’ai plus faim.
Walsh : Tu peux au moins le regarder. (Il tourne l’assiette et dans le coin de l’assiette se trouve une bague de fiançailles.) Je ne veux surtout que ça te fasse peur, Emma. Mais je… je ne pouvais plus attendre, je t’aime. J’adore Henry, j’adore ce qu’on vit et je veux qu’on partage le même avenir. (Il se lève et s’agenouille près d’elle.) Emma Swan, veux-tu m’épouser ? (Elle ne sait pas quoi répondre.)
Dans la rue – New York
Emma a quitté le restaurant dans la précipitation et Walsh arrive près d’elle alors qu’elle met ses gants.
Walsh : Je pensais que le pire c’est que tu dises non. Je ne pensais pas que tu partirais sans payer.
Emma : Walsh…
Walsh : Non, non, non, non, je comptais t’inviter, c’était une blague.
Emma : Excuse-moi, c’était, j’ai…. j’ai été très surprise tu sais, et, et j’ai eu un peu trop de surprises ce soir.
Walsh : Ouais justement, la surprise c’était l’effet recherché mais je vois que ce n’était pas un bon plan alors…
Emma : Tu ne trouves pas qu’on va un peu vite, on est ensemble depuis seulement huit mois, j’ai des restes dans mon frigo que j’ai depuis plus longtemps que ça.
Walsh : (En rigolant.) Oui, je sais, je les ai jetés. Peut-être que je t’ai sauvée la vie.
Emma : (Hésitante.) Comment… Comment on sait que ce n’est pas une erreur ?
Walsh : Emma, c’est comme ça que je le ressens, j’ai su que je voulais être avec toi à la minute où tu es entrée dans ma boutique de meubles. Pourquoi que tu crois que ta commande était prête en avance ?
Emma : Ton efficacité ?
Walsh : (Il met ses mains sur les épaules d’Emma.) J’avais trop hâte de te revoir. C’était le seul moyen de t’inviter sans que ça passe pour du harcèlement.
Emma : J’adore cette table.
Walsh : Ben, c’est déjà ça.
Emma : Je suis amoureuse de toi, tu le sais, n’est-ce pas ?
Walsh : Oui, je le sais et je t’aime aussi.
Emma : Je n’arrive pas à aller vite.
Walsh : Je comprends. Je sais à qui je l’ai proposé, je savais que tu dirais que ça va trop vite, c’est pour ça qu’on n’est pas obligé de se marier tout de suite, on peut attendre un an ou plus longtemps. Emma, écoute, ça m’est égal, on peut même attendre d’avoir soixante-cinq ans et qu’Henry ait des enfants si tu veux, d’accord. Tout ce que je sais, c’est que je veux passer le reste de ma vie avec toi.
Emma : J’aimerai avoir le temps d’y réfléchir.
Walsh : T’as tout le temps qui te faudra. J’attendrai que tu sois prête.
Dans l’appartement d’Emma – New York – Un an plus tard
Emma est entrée chez elle et ferme le verrou de la porte. Elle enlève ses gants et rejoint Henry qui est en train de jouer à la console. Il boit son verre.
Emma : Madame Cuse m’a dit que tu avais été très calme. (Elle met son manteau et ses gants sur la table.)
Henry : Pas calme, concentré. Ça y est, j’ai enfin atteint le niveau vingt-trois.
Emma : (Enlevant ses chaussures.) Hmm. Ça ne te gêne pas qu’une magicienne du niveau cinq joues avec toi ?
Henry : Alors que je suis au niveau vingt-trois. Je te souhaite bonne chance. (Elle s’amuse à son tour.) T’as répondu quoi, à Walsh ?
Emma : Tu le savais, comment ?
Henry : Ah maman, le resto de votre première sortie, une soirée du genre spécial, c’était inscrit au menu.
Emma : En fait, c’était la cerise sur le gâteau.
Henry : Et qu’est-ce que tu lui as dit ? (Voyant le regard de sa mère.) Pauvre garçon.
Emma : Et je ne lui ai pas dit non.
Henry : Tu ne lui as pas dit oui, moi je maintiens mon « pauvre garçon ».
Emma : J’ai le droit de prendre le temps d’y réfléchir, c’est quand même un grand changement. Et puis je trouve qu’on est bien tous les deux, non ?
Henry : Ouais et ce serait toujours bien même si on était tous les trois.
Emma : Tu ne verrais pas d’inconvénient à ce qu’il entre dans notre famille ?
Henry : Non, il est cool. (Il prend du pop-corn. Il arrête son jeu et se tourne vers sa mère.) Maman, ils ne sont pas tous comme mon père. Il t’a quitté mais ils ne font pas tous ça.
Emma : Il n’a pas fait que de me quitter, il s’est arrangé pour que je sois accusé à sa place et m’a abandonnée en prison. Il ne sait même pas que t’existe et ça vaut mieux comme ça.
Henry : Mais Walsh n’est pas comme lui. Il veut vraiment être avec toi, avec nous. Il veut qu’ici ça devienne chez lui, et je suis sûr d’un truc, tu l’aimes bien.
Emma : Comment tu le sais ?
Henry : C’est le seul mec avec qui t’es sortie et que j’ai rencontré. (Ils se remettent à jouer.)
Emma : Depuis quand tu es aussi malin ?
Henry : Je ne sais pas, depuis le niveau seize, quand je suis devenu chevalier. (Dans le jeu, un chevalier se retourne.)
Dans la forêt enchantée – Un an plus tôt
Charmant est dans la forêt et rangeant son épée dans son étui. Tout le monde se prépare pour retourner dans le château de Regina.
Atchoum : Oui, oui, Grincheux, tu as vu ça ? On est redevenu nous-mêmes.
Joyeux : On est redevenu beau. (Ils se mettent à rigoler.)
Grincheux : (Voyant Jiminy sur son épaule.) Hey Jiminy, c’est bien toi, où étais-tu passé ? Ah mais ça alors, tu en es certain ? (Jiminy continue de lui parler.) D’accord. (S’énervant.) J’ai compris. (Jiminy s’en va.) Hey, votre altesse, d’après Jiminy cinquante autres habitants de Storybrooke sont à trois kilomètres d’ici. Des gens réapparaissent un peu partout.
Prince Charmant : C’est très bien, à ce rythme, tout le royaume sera bientôt réuni. Vous les nains, faites passez le message, les nouveaux arrivants doivent tous aller au château de la reine.
Grincheux : Considérez que c’est fait. (Ils se serrent la main et Grincheux s’en va. Charmant sourit.)
Prince Charmant : (Voyant Crochet préparer son cheval.) Et bien Crochet, tu emportes beaucoup de choses.
Crochet : Ouais, tu sais ce qu’on dit d’un homme bien préparé, non ?
Prince Charmant : C’est inutile de surcharger ton cheval, le château de la reine n’est qu’à une journée de marche et là-bas, nous avons tous ce qu’il nous faut.
Crochet : Je sais, je suivrai ton conseil si c’était au château que j’allais.
Prince Charmant : Tu ne viens pas avec nous ?
Crochet : Ah, quelle perspicacité votre altesse.
Prince Charmant : Où est-ce que tu vas ?
Crochet : Écoute l’ami, la forêt enchantée c’est ton monde, moi c’est le Jolly Roger.
Prince Charmant : Oh Crochet, tu ne sais même pas s’il est là, ou s’il est…
Crochet : Regina m’a expliqué comment fonctionnait ce maudit sortilège. Il nous a ramené dans ce pays ainsi que les choses qu’on avait avec nous. Ça veut dire que mon navire est là quelque part, je n’ai plus qu’à le chercher.
Prince Charmant : Et si tu ne le trouves pas ?
Crochet : J’en trouverai bien un qui me plaira. C’est comme ça que font les pirates.
Prince Charmant : (Résigné.) Et dire que je croyais que tu avais changé.
Crochet : (Montant sur son cheval alors que Blanche-Neige s’approche d’eux.) J’ai essayé l’héroïsme, je n’ai pas ça dans le sang.
Blanche-Neige : C’est comme ça, Emma n’est plus là alors tu redeviens un pirate.
Crochet : Non madame, j’ai toujours été un pirate. (Il s’en va et son cheval se met à galoper vers la forêt.)
Baelfire : (S’approchant de Blanche-Neige et du prince Charmant.) Hey, ce que Crochet vient de dire, que nos affaires auraient été ramenées ici, c’est vrai ?
Prince Charmant : Pourquoi, à quoi tu penses ?
Baelfire : Je me disais qu’on pourrait s’arrêter chez mon père en allant au château de la reine.
Prince Charmant : Neal, je sais ce que tu ressens mais ton père n’est plus des nôtres.
Baelfire : Oui, peut-être ou peut-être pas. Et s’il est là, il pourra peut-être me renvoyer auprès d’Emma.
Blanche-Neige : Écoute-moi, c’est impossible. Regina a été claire, le prix de notre retour c’était de tout recommencer à zéro. Il n’y a plus de porte, on va rester ici, il n’y a plus de moyen de voyager entre les mondes à moins de lancer un autre sortilège.
Prince Charmant : On vit là maintenant, il faut l’accepter. Je sais qu’il te manque et à nous aussi mais même si on arrivait à retourner auprès d’eux, Emma et Henry ne se souviendraient pas de nous, alors le mieux qu’on puisse faire et rien d’autre n’est possible, c’est les laissés, c’est la meilleure chance qu’on puisse leur donner. (Baelfire s’en va.)
Dans l’appartement d’Emma – New York – De nos jours
Emma range les affaires sur la table alors qu’Henry semble chercher quelque chose.
Henry : Maman, tu l’as rempli ? Mon autorisation, il faut la rendre aujourd’hui, si je ne la donne pas, je vais louper la visite du musée de la semaine prochaine. (Emma lui donne le papier.)
Emma : Tiens, prends-la, je l’ai signée.
Henry : (Regardant sa mère.) Maman, ça va, qu’est-ce qu’il y a ?
Emma : Rien, rien, ça va.
Henry : Non, non, ça se voit, tu t’inquiètes encore.
Emma : Non, je ne m’inquiète pas, je réfléchis, c’est différent.
Henry : Tu réfléchis à ce que t’a dit Walsh ?
Emma : Non je… si, exactement. Tu ne vas pas me reprocher de prendre vingt-quatre heures de réflexion pour une décision qui va changer notre vie. Je veux simplement être sûre qu’il n’y aura aucun souci.
Henry : (Pendant qu’Emma prend les sets de table.) Tu te demandes tout le temps si les choses ne vont pas mal tournées. Il n’y a pas toujours un piège, il faut savoir accepter les bonnes choses quand elles arrivent, non ? Je dois y aller, je vais être en retard. (Emma l’embrasse sur la tête.) Je t’aime. À plus tard.
Emma : Toi aussi à plus tard. (Elle range les sets de table et attend qu’il soit parti pour regarder le papier où se trouve l’adresse au 89 Wooster Street – New York.)
Dans un appartement – New York
Emma entre dans l’appartement en forçant la serrure. Elle regarde autour d’elle et voit en face un attrape-rêves. Elle le prend.
Emma : Un attrape-rêves contre les cauchemars. Neal. (Elle regarde les enveloppes qu’il a reçues et les change une par une.) Neal Cassidy. (Elle les pose sur la table. Elle prend un bout de tissu et son regard se porte vers un appareil photo. Elle voit la lanière où se trouve le nom « Henry ».) Non, c’est pas possible.
Dans un parc – New York
Emma déambule dans un parc et semble chercher quelqu’un. Elle retrouve Kilian.
Kilian : Swan, ça a marché, c’est bon de te revoir.
Emma : Pourquoi vous m’avez pas dit que c’était chez Neal.
Kilian : Je crois que le ton de ta voix répond largement à ta question, tu n’y serais jamais allée sinon.
Emma : Pourquoi il vous a envoyé, il veut connaître Henry ? Comment il a su qu’il existait ?
Kilian : Je te l’ai déjà dit, ce n’est pas Neal qui m’envoie, je suis là parce que tes parents ont des ennuis. Leur royaume est sous l’effet d’un sortilège, tout le monde a été renvoyé à Storybrooke.
Emma : Stop, vous savez de quoi vous avez l’air à parler de mes parents, de leur royaume, d’un sortilège.
Kilian : D’un pauvre illuminé mais c’est pourtant vrai. Tes parents ont besoin de toi, tu es la seule à pouvoir les sauver. Si tu ne me crois pas, pourquoi es-tu venue ?
Emma : (Sortant la lanière de l’appareil photo.) Parce que Neal avait un appareil photo avec le nom de mon fils dessus. D’où il sort ?
Kilian : Tu vois bien, ça prouve tout ce que je te dis. Henry a dû l’oublier dans l’appartement quand vous êtes venus ici l’année dernière.
Emma : C’est dur à croire, je veux des réponses, des vraies.
Kilian : Pour les avoir, tu n’as qu’une seule solution. (Il sort une petite fiole.) Avale ça.
Emma : Que je boive la potion magique d’un cinglé, hors de question.
Kilian : Ça te permettra de te souvenir de tout ce que tu as perdu. Ose me dire qu’au fond de toi, tu n’as pas un doute et si tu entends cette petite voix, tu devrais au moins vérifier que je ne te dis pas n’importe quoi. À toi de jouer ma jolie. Vas-y bois la, tente ta chance. (Il attend qu’elle prenne la potion mais elle ne le fait pas, elle lui met des menottes au poignet et l’attache sur le banc.)
Emma : Appelle-moi encore une fois « ma jolie » et je te coupe l’autre main.
Kilian : Qu’est-ce que tu fais, Swan ?
Emma : Je m’assure que tu ne viendras plus tourner autour de moi et de mon fils. (Elle se met à siffler et deux policiers arrivent vers eux.) C’est ce type-là, c’est lui qui m’a agressé.
Kilian : Ce n’était qu’un baiser.
Emma : Vous voyez, il avoue.
Policier : (Enlevant les menottes de Kilian.) Monsieur, vous êtes en état d’arrestation pour attentat à la pudeur et harcèlement.
Kilian : Non, s’il te plaît, tu es en train de faire une erreur.
Policier : Ce que vous direz pourrait être utilisé contre vous.
Kilian : Une énorme, une terrible erreur. (Emma s’en va. Il se met à crier.) Swan, ta famille a besoin de toi. (Il tente de s’enfuir mais il est retenu.)
Dans la forêt enchantée – Il y a un an
Le groupe avance dans la forêt accompagné par les chevaux.
Belle : (S’adressant à Baelfire.) Tu les reverras, Emma et Henry.
Baelfire : Ouais, en espérant qu’il ne faudra pas lancer un sort sur tout le royaume pour y arriver.
Belle : David et toi, je vous ai entendu parler de Rumple. Tu sais, on n’a pas vu sa dague. Je ne crois pas qu’il soit mort.
Ils continuent leur route.
Blanche-Neige : Le château de Regina est derrière ces montagnes.
Prince Charmant : Blanche, tu voulais dire « notre château ».
Blanche-Neige : Il va falloir que je m’y habitue. J’ai dû le quitter juste après la mort de mon père et j’ai toujours rêvé d’y retourner, seulement, je n’imaginais pas que ce serait avec Regina à nos côtés. (Grincheux arrive près d’elle.)
Grincheux : Je ne compterais pas trop là-dessus. La reine, elle a filé en douce.
Regina semble enterrer quelque chose dans le sol. Blanche-Neige arrive près d’elle.
Blanche-Neige : Qu’est-ce que vous faites ?
Regina : Alors, vous me suivez maintenant ?
Blanche-Neige : Nous étions inquiets. Et on dirait que nous avions raison, qu’est-ce que vous enterrez ?
Regina : (Continuant à utiliser un couteau pour creuser.) Ça ne vous concerne pas.
Blanche-Neige : Pourquoi j’ai l’impression du contraire ? Qu’est-ce que vous avez fait ? C’est un cœur. (Elle voit tandis que Regina bouche le trou.)
Regina : Allez-vous-en.
Blanche-Neige : C’est votre cœur, Regina.
Regina : Je n’ai pas l’intention de discuter avec vous.
Blanche-Neige : Je sais que Henry vous manque.
Regina : Plus autant que quand cette chose battait dans ma poitrine.
Blanche-Neige : Mais vous le savez, ce n’est pas la solution. Quelque soit la douleur ou la peine que vous ressentez, vous ne pouvez pas l’enterrer dans la forêt.
Regina : Pourquoi pas ?
Blanche-Neige : Vous ne vous sentirez pas mieux, vous ne sentirez plus rien.
Regina : (Se relevant.) C’est ce que je cherche. Je ne peux pas continuer à vivre, en me disant que je ne reverrais jamais Henry, en sachant qu’il a même oublié qui j’étais pour lui.
Blanche-Neige : Je sais exactement ce que vous ressentez. J’ai dit adieu à ma fille pour la seconde fois et j’ai aussi dit adieu à Henry. Mais je vous le promets, la douleur passera. (Montrant le cœur.) Mais pas sans lui, pour l’instant à cause de lui, vous ressentez de la peine mais je peux vous dire qu’un jour, il vous fera finalement ressentir autre chose.
Regina : C’est-à-dire ?
Blanche-Neige : (Se mettant devant Regina.) Ce que Henry a toujours voulu que vous trouviez, le bonheur.
Regina : Je ne serais jamais heureuse sans lui.
Blanche-Neige : (Touchant son bras.) Essayez de l’être, pour lui. (Regina regarde son cœur. Elle le prend et le remet dans sa poitrine. Elle est sur le point de pleurer.)
Regina : Allons-y, retournons à notre château. (Elle et Blanche-Neige continuent leur chemin lorsque quelque chose apparaît dans les buissons. Blanche-Neige la ressenti et entend quelque chose voler.)
Blanche-Neige : Vous avez entendu ? Il y avait quelque chose dans ce buisson.
Regina : (Regardant dans le buisson.) Il n’y a rien ou alors ça s’est envolé.
Blanche-Neige : (Regardant dans le ciel quelque chose voler.) Il est là. (L’animal volant fait le tour de la forêt et les deux femmes courent.) On doit se cacher.
Regina : Non, je ne fuis pas devant les monstres. (Elle fait apparaître une boule de feu.) Ce sont eux qui me fuient. (Elle lance la boule de feu mais rate sa cible.)
Blanche-Neige : Attention ! (L’animal prend Regina par le bras avec ses griffes.) Regina ! (L’animal la blesse au bras et s’enfuit.) Il va trop vite.
Regina : J’accepte toute suggestion.
Robin des Bois : Baissez-vous ! (Il lance une flèche à l’animal qui s’enfuit. Elles sont soulagées alors que Robin va vers elle pour tendre la main.) Madame, vous êtes blessée ?
Regina : On dit « votre majesté » et je n’ai rien.
Robin des Bois : Un simple merci aurait suffit.
Regina : On ne vous avez rien demandé.
Blanche-Neige : Moi, je vous remercie pour votre aide. (Il la relève.)
Robin des Bois : Robin, Robin de Locksley et voici quelques-uns de mes compagnons.
Blanche-Neige : Blanche-Neige.
Robin des Bois : On se rencontre enfin. Il y a une époque où nos visages ornaient côte-à-côte les avis de recherche.
Petit Jean : Si vous êtes vraiment Blanche-Neige, pourquoi vous êtes avec elle ?
Regina : « Elle », un peu de respect. Être gros ne veut pas dire être grossier.
Robin des Bois : Vous devez excuser Petit Jean, mais avant que vous lanciez votre sort, nous étions souvent pourchassés par vos chevaliers.
Regina : Sûrement pour une excellente raison. Vous savez ce que c’était ?
Robin des Bois : Non, aucune idée. Nous n’en avions pas vu jusque là.
Blanche-Neige : (L’entendant.) On y va, il faut avertir les autres.
Dans les rues de New York – Un an plus tard
Emma et Henry sont en train de marcher dans la rue alors qu’elle a un sac dans la main.
Henry : Bon, alors, tu veux me parler de Walsh ?
Emma : Qu’est-ce qui te fait dire ça, hein ?
Henry : À l’épicerie, tu m’as acheté du chocolat.
Emma : D’accord, peut-être que tu as raison. J’ai bien réfléchi. Peut-être ce qu’il y a eu dans mon passé, que ce que j’ai vécu avec ton père, m’a ensuite empêché de vivre ma vie, tu comprends ? Et peut-être qu’il est temps que les choses changent et que j’aille de l’avant, enfin que nous… que nous allions de l’avant.
Henry : Ça veut dire que tu vas te marier avec lui ?
Emma : Ah…
Henry : On dirait un oui. Tu vas lui dire comment ?
Emma : Non, attends, je n’ai pas dit que j’allais accepter.
Henry : Tu pourras lui dire ce soir.
Emma : Je ne le vois pas ce soir.
Henry : Je lui ai envoyé un SMS avec ton téléphone ce matin pour l’inviter. Il sera là à huit heures et moi j’ai prévu d’aller dormir chez Avery comme ça vous serez tranquille. Écoute ton instinct maman, si tu as envie de te marier avec lui, fais-le.
Emma : Je suis trop bête, j’ai oublié d’aller acheter un truc. Tiens prend ça. (Elle lui donne un sac.)
Henry : D’accord.
Emma : T’as qu’à essayer de franchir le numéro vingt-quatre, je te rejoins. (Elle prend une enveloppe où se trouvent des photos. Il entre dans la résidence.) À tout de suite.
Henry : À tout de suite. (Elle ferme la porte et prend des photos du sachet. Elle les regarde et semble choquée.)
Dans la rue de New York – Près d’un commissariat
Kilian sort du commissariat de police alors qu’Emma l’attend. Il remet sa main bien droite.
Emma : Hey, il faut qu’on parle.
Kilian : Swan, je savais que tu ne me laisserais pas moisir là-dedans, j’ai connu bien des galères mais aucune n’était aussi barbare que celle-là. Ils m’ont forcé à manger ce qu’ils appellent hot-dog.
Emma : D’où elles sortent ? (Elle montre une photo d’elle et d’Henry où sur celle-ci se trouve le nom de Storybrooke.) On ne connait pas la ville de Storybrooke. On n’a jamais pris un vol de Boston à New York, on n’a jamais fait tout ça.
Kilian : Alors maintenant tu me crois ?
Emma : Je ne sais pas, c’est peut-être un photomontage.
Kilian : Je ne comprends pas.
Emma : Un faux.
Kilian : Si tu penses que ce sont des faux, pourquoi m’as-tu tiré de ce cachot ? Même si tu le nies, tu ne peux pas t’empêcher d’avoir des doutes. Au fond de toi, tu sais que je dis la vérité. (Elle range les photos dans l’enveloppe.)
Emma : C’est impossible, pourquoi je ne me souviens de rien ?
Kilian : Je te jure qu’il y a une explication.
Emma : Ça m’étonnerait qu’elle soit censée.
Kilian : (Montrant la fiole.) Si tu bois ça, tu te souviendras.
Emma : D’accord, si jamais ce que vous dites se vérifie, il faudra que j’abandonne ma vie ici.
Kilian : Tout ce que tu vis rien n’est réel.
Emma : C’est réel et c’est plutôt chouette. J’ai mon fils, j’ai un travail et je suis avec un homme que j’aime.
Kilian : (Regardant la fiole.) Peut-être qu’il y a un homme que tu aimes dans ton autre vie. Quoi qu’il en soit, si tu veux connaître la vérité, bois, veux-tu vraiment continuer à vivre dans le mensonge ? Tu sais que tout ça est faux, écoute ton instinct Swan, il te dira quoi faire.
Emma : C’est ce que me dit toujours Henry.
Kilian : Et bien si tu refuses de m’écouter, écoute ton fils. (Elle prend la fiole, enlève le bouchon et se met à boire. Elle revoit toutes les images marquantes de son existence, l’arrivée d’Henry, Storybrooke, Regina, le dragon qu’elle vainc, Henry qui est à l’hôpital et qui se réveille après l’avoir embrassé, le nuage violet, ses parents, le monstre, l’appartement de Neal et sa disparition dans le vortex du temps, Kilian et les parents d’Emma dans la grotte au pays imaginaire, Regina qui tente de stopper la nouvelle malédiction. Elle se souvient de tout.)
Emma : Crochet.
Kilian : (En souriant.) Je t’ai manqué ?
Dans la forêt enchantée – Un an plus tôt
Le groupe continue son chemin à travers la forêt pour atteindre le château de la reine.
Baelfire : (À Robin.) Je suis content de vous revoir.
Robin des Bois : Moi aussi, Baelfire.
Belle : Et bien, cela faisait longtemps, n’est-ce pas ?
Robin des Bois : (Se retournant.) Belle. (Ils rigolent et ils se prennent dans les bras.) Quel plaisir, je pense que vous le savez mais il y a longtemps elle m’a traité moi le pauvre voleur mieux que je ne le méritais.
Baelfire : Elle fait souvent ça.
Robin des Bois : Et vous alors, le pays imaginaire, avez-vous réussi à retrouver votre fils ?
Baelfire : Oui, merci.
Robin des Bois : Je ne veux pas être indiscret mais je ne l’ai pas vu.
Baelfire : C’est compliqué mais il est en sécurité avec sa mère. (Robin ne dit rien alors que Regina se retourne vers eux alors qu’elle est à l’avant.)
Regina : Dites, que pensez-vous de notre nouvel ami ? Est-il fiable ? C’est un voleur.
Blanche-Neige : Et si vous regardiez les choses de son point de vue. Comment croyez-vous qu’il vous voit ?
Regina : Bien répondu.
Blanche-Neige : Il est joli garçon.
Regina : Il sent le gibier.
Ils arrivent près du château.
Prince Charmant : Regardez.
Blanche-Neige : Qu’est-ce qui s’est passé ?
Regina : Je vais tout de suite vous le dire. (Elle s’avance vers l’endroit où se trouve au loin le château puis met sa main. Un charme de protection vert apparaît.) Un charme de protection. Il enveloppe le château entièrement.
Prince Charmant : Très bien, c’est vous qui l’avez lancé, défaites-le.
Regina : (Se retournant.) Si je le pouvais, vous croyez que je serais encore plantée là. (Elle s’approche d’eux.) Non, quelqu’un l’a détourné.
Blanche-Neige : Qui… qui a fait ça ?
Regina : Je ne sais pas mais je vais découvrir qui mange dans mon assiette et personne ne s’assoit dans mon fauteuil, et personne ne nous vole notre château.
Prince Charmant : Attendez, nous ne sommes pas seuls, les gens sont effrayés pour de bonnes raisons alors trouvons leur d’abord un abri.
Regina : Ils ne craindront plus rien quand j’aurais tué l’intrus.
Blanche-Neige : Foncer tête baissée est un très mauvais plan et vous le savez, Regina.
Robin des Bois : Vous serez en lieu sûr dans la forêt de Sherwood. Ce n’est pas loin, il y a de la nourriture, le gîte et les feuillages sont si épais qu’il dissuade les curieux.
Prince Charmant : Vous avez des armes ?
Robin des Bois : Tout ce qu’il vous faudra.
Regina : Très bien, montrez nous le chemin mais nous reviendrons. Et celui qui a fait ça, connaîtra la souffrance.
Blanche-Neige : Regina, c’est chez nous, nous y retournerons bientôt.
Dans l’appartement d’Emma – New York – De nos jours
Kilian : Blanche-Neige et la reine ont trouvé un terrain d’entente. Très franchement, je m’ennuyais et j’avais envie de reprendre ma vie, ma vie de pirate. (Emma sert deux verres d’alcool.)
Emma : Je vois que tu n’as pas changé.
Kilian : Rien ni personne ne me retenait dans la forêt enchantée. Pourquoi serais-je resté ? (Ils trinquent et elle se met à boire.) Tout allait pour le mieux jusqu’à ce que je reçoive un message, un message parlant d’une nouvelle malédiction qui avait envoyé tout le monde à Storybrooke, le message disait également que leur dernier espoir, c’était toi.
Emma : Tu as fait tout ce chemin pour sauver ma famille ?
Kilian : Pour te sauver toi. (Il boit.)
Emma : Qui a pu faire ça ?
Kilian : Quelqu’un d’assez puissant pour agir dans ce monde.
Emma : Tu penses à quelqu’un en particulier ?
Kilian : Hélas, c’est toi la Sauveuse, pas moi. (Il continue de boire.)
Emma : Tu sais ce que j’étais hier ? Une mère et puis tu as débarqué en mettant en doute ce que je croyais être la réalité. Quand j’ai bu la potion, c’était comme si je sortais d’un rêve, un rêve très heureux.
Kilian : Tu as encore ce qui compte le plus pour toi, ton fils.
Emma : Il va falloir que je lui explique tout ça.
Kilian : J’ai tout juste réussi à récupérer ce qu’il fallait pour une dose de potion du souvenir.
Emma : Faut bien que je réfléchisse à ce que je vais lui dire. (Quelqu’un sonne à la porte.)
Kilian : Qui est-ce ?
Emma : C’est Walsh, Henry l’a invité.
Kilian : Je m’en charge. (Il s’apprête à partir mais s’arrête.)
Emma : Non. Mes souvenirs n’étaient peut-être pas réels mais lui, il l’est. Tout comme les huit mois où j’étais avec lui. Je lui dois une explication. (Elle se lève et va pour ouvrir la porte.)
Kilian : Tu vas lui dire quoi ?
Emma : Je n’en sais rien mais je ne peux pas l’entraîner dans cette histoire. Attends ici. (Il débouchonne la bouteille puis se ressert un verre.)
Dans l’appartement d’Emma – Sur la terrasse
Emma et Walsh arrivent désormais sur la terrasse.
Emma : Excuse-moi, je n’ai pas eu le temps de ranger chez moi.
Walsh : Emma, tu as le droit de faire dans le romantique sans avoir à prendre l’excuse d’un petit problème de ménage.
Emma : Walsh, je ne peux pas me marier avec toi.
Walsh : C’est trop tôt, hein ?
Emma : Non, ce n’est pas ça. Je… je dois rentrer chez moi pour régler une affaire.
Walsh : Chez toi ? Tu… tu m’as dit que tu étais orpheline, qui avait que toi et Henry, qu’ici c’était chez toi.
Emma : Je ne t’ai pas menti. Je refoulais une partie de mon passé et maintenant j’ai ouvert les yeux et ce serait impossible que tu comprennes.
Walsh : Comment tu peux le savoir ? Qu’est-ce qui a changé tout à coup ?
Emma : Une personne de mon passé est revenue.
Walsh : Le père d’Henry ou un autre ex peut-être ?
Emma : Non, c’est ni l’un ni l’autre, c’est un… une sorte de fantôme.
Walsh : OK, je vois, ça va m’aider à dormir de savoir que tu préfères un fantôme.
Emma : Ça fait mal d’avoir à faire ce choix et de tout laisser, de te quitter et d’abandonner ma vie. (Elle est sur le point de pleurer.)
Walsh : Emma, si tu aimes vraiment ta vie, ne t’en va pas, reste. Reste ici.
Emma : Non, je suis désolée, je regrette que tu ne voies pas les choses telles que je les vois.
Walsh : (Résigné.) Mais je regrette que tu aies bu la potion.
Emma : Quoi ?
Walsh : Pourquoi (il jette une chaise) tu n’es pas resté bien tranquille ?
Emma : De quoi tu parles ?
Walsh : C’est dommage, je t’aimais bien en fin de compte.
Emma : Qui es-tu ? (Il se met à avoir les yeux rouges et il court vers Emma qui se protège derrière le rebord du mur alors qu’il chute en se transformant en primate ailé. Elle se relève et le voit.) D’accord. (Elle prend une barre de fer et lui tape dans la figure. Il tente de se défendre mais elle parvient à le jeter par-dessus bord. En chutant, il disparaît. Elle est soulagée alors que Kilian arrive au même moment.)
Kilian : Qu’est-ce que c’était ?
Emma : Un rappel à l’ordre. Je n’ai jamais été en sécurité, ce que je voulais, ce que je croyais enfin avoir, la Sauveuse l’aura jamais. On part demain matin. (Elle s’en va en le laissant.)
Dans l’appartement d’Emma – New York
Emma prépare le petit déjeuner avec des œufs battus.
Henry : Maman. (N’entendant pas de réponse, il insiste.) Maman.
Emma : Hmm.
Henry : Je crois que ça suffit.
Emma : Ouais. (Elle met les œufs battus dans la poêle.) Je peux te poser une question ?
Henry : Vas-y.
Emma : Est-ce que tu crois à la magie ?
Henry : Évidemment, je crois aussi au Père Noël, à la petite souris et aux cloches de Pâques. Du moment que j’ai un cadeau, j’y crois. (Elle sourit et continue de faire cuire l’omelette.) T’es pas sûre d’avoir pris la bonne décision ?
Emma : En fait, je n’ai pas tellement envie de pancakes.
Henry : Non, je te parle de Walsh.
Emma : Euh ah, j’ai pris la bonne décision. (Elle prend une assiette.) Pour ça, je n’ai aucun doute. Il y aura encore que toi et moi pendant un bon bout de temps. Tiens. (Elle lui donne l’assiette et il se met à manger.)
Henry : Si t’es heureuse comme ça.
Emma : Hmm.
Henry : C’est très bon mais je dois y aller. (Il se lève et s’apprête à prendre ses affaires.) Je vais être en retard, tu as oublié l’heure ce matin.
Emma : Non, pas d’école aujourd’hui. Ça te dirait un petit voyage ?
Henry : Des vacances ? (Il retourne à sa place.)
Emma : Disons plutôt que j’ai une nouvelle affaire. C’est dans le Maine, ça va me prendre un peu de temps et on devrait y aller tous les deux. C’est une nouvelle aventure.
Henry : Pas d’école, un voyage avec toi, OK j’achète.
Emma : Bien, parce que j’ai déjà fait les bagages.
Henry : On part quand ?
Emma : (Mettant le jus d’orange sur le meuble de la cuisine.) Tout de suite. (Quelqu’un frappe à la porte.)
Henry : T’attendais quelqu’un ce matin ?
Emma : (Après une pause.) Oui. (Elle ouvre la porte et laisse entré Kilian.)
Kilian : T’es prête Swan ?
Emma : Ouais, attends. (Ils reviennent dans la cuisine.) Henry, je te présente Kilian. C’est un… enfin, il vient, c’est… c’est pour son affaire qu’on doit s’en aller.
Henry : (À Kilian.) T’as des soucis avec la police ?
Kilian : Il est toujours aussi vif.
Henry : On se connaît ?
Emma : Non, ce n’est pas un prisonnier, c’est un client.
Henry : Pourquoi tu es déguisé ?
Kilian : Pourquoi toi t’es déguisé ?
Emma : OK, on arrête, Kilian, tu peux prendre nos affaires s’il te plaît ? Henry, donne-lui un coup de main.
Henry : Quoi, on s’en va vraiment tout de suite ?
Emma : (Lui donnant son manteau.) Oui. J’ai une dernière chose à prendre. (Elle va dans l’armoire et prend son blouson rouge. Elle le met et referme l’armoire.)
Dans les rues de Storybrooke
Tous les trois sont revenus à Storybrooke en voiture et Emma semble chercher quelque chose. Elle se gare et Kilian sort en premier suivi d’elle.
Emma : Elle est de nouveau là. Et je suis de nouveau là.
Kilian : C’est toujours aussi accueillant, tu ne trouves pas ?
Emma : Ça respire toujours autant la malédiction. (Kilian remet son crochet en place.)
Kilian : C’est mieux non, n’est-ce pas ?
Emma : Comment tu vas lui expliquer ? (Elle montre Henry qui est endormi.)
Kilian : Ah, ça c’est ton affaire. Peut-être que ça réveillera sa mémoire.
Emma : Ou cela lui fera faire des cauchemars. La dernière fois tout le monde avait perdu la mémoire mais là.
Kilian : Je ne sais pas ce que ça a fait.
Emma : Alors je verrais bien. Reste ici avec lui, ne le réveille pas ou ne lui fait pas peur… enfin, laisse-le dormir.
Kilian : À vos ordres. Où tu vas ?
Emma : (S’en allant.) Je vais voir mes parents.
Dans l’appartement de Mary Margaret – Storybrooke
Emma frappe à la porte et c’est David qui ouvre.
Emma : Bonsoir. (David semble sous le choc de revoir sa fille.) Attendez, ne fermez pas la porte. Je m’appelle…
David : Emma.
Emma : David. (Ils tombent dans les bras.)
David : Tu te souviens de moi ?
Emma : Tu te souviens de moi.
David : Mais bien sûr enfin mais qu’est-ce que tu fais là ?
Emma : Crochet m’a retrouvée et m’a ramenée ici. Il m’a dit qu’il y avait une nouvelle malédiction.
David : Oui, tu vois, on est revenu, on n’est jamais parti enfin, enfin on n’en sait rien mais on est encore piégé.
Emma : Mais vous savez qui vous êtes.
David : Cette malédiction, on ne sait pas qui l’a lancée ni pourquoi, on sait juste qu’une année a été comme effacée.
Emma : Effacée ?
David : On se souvient de t’avoir dit au revoir et après c’est le néant. Et on dirait que c’était hier.
Emma : Si vous vous souvenez de rien, comme vous, vous savez ce qui s’est passé.
Mary Margaret : Emma. Emma. (Elle descend les escaliers et va vers elle. Elle tombe dans les bras d’Emma.)
Emma : Année ?
David : Comme tu peux le constater, beaucoup de choses se sont passés. (On voit le ventre rond de Mary Margaret, elle est enceinte.)
Mary Margaret : Ouais mais on ne sait pas lesquels. Toute l’année s’est effacée.
Emma : Qui vous a fait ça ?
Dans la forêt enchantée – Dans le château de la reine – Un an plus tôt
Une femme se trouve dans le château de Regina et elle s’avance dans la pièce principale.
Femme : (Parlant à un primate volant.) Tu as ce que je t’ai demandé ? (Il montre que c’est le cas.) Montre-moi. (Il montre sa griffe.) C’est son sang ? Le sang de la reine ? (Il fait oui de la tête. Elle prend un flacon et l’ouvre.) Très bien. (Le primate met le sang de Regina dans le flacon.) Voilà. Maintenant je vais pouvoir me venger. (Elle ferme le flacon. Il applaudit alors qu’elle secoue le flacon pour le mélanger.) Bien sûr que je vais le faire. La reine est peut-être méchante mais moi je suis mauvaise. (Elle se regarde dans le miroir et on voit qu’elle a du vert partout sur le corps.) Et les plus mauvais gagnent toujours. (Elle sourit.)